On refait l’histoire....
Retour aux élections 2002 mais avec l’addition des votes positifs et négatifs.
On considère que les votes positifs sont identiques à ce qu’ils ont été. Regardons les stratégies de vote négatif
- La droite appelle à voter essentiellement contre Jospin car elle le considère comme son concurrent le plus dangereux et ne veut pas provoquer l’extrème-droite.
- L’extrème-droite ne donne pas de consignes de vote précises car sa réthorique lui commande de considérer tous les autres candidats comme des guignols, mais elle ne veut pas s’attirer les foudres d’un anti-vote de droite qui la condamnerait définitivement.
- Le centre appelle à voter contre Jospin mais une partie de ses électeurs votent quand même contre Chirac car ils ne le supportent plus.
- De même les écolos appellent à voter contre Chirac mais une partie de ses électeurs votent quand même contre Jospin car ils ne le supportent plus.
- L’extrème-gauche appelle à voter contre la droite sans distinction mais ses électeurs ne peuvent s’empêcher de voter contre Le Pen.
- Et la gauche socialiste est complètement paumée : elle
n’ose pas appeler à voter contre Chirac car on l’accuserait d’avoir permis à Le Pen d’être au second tour. Mais appeler à votre contre Le Pen, c’est assurer d’avoir Chirac au second tour. Résultat, son électorat positif reste émietté mais en plus les votes négatifs s’émiettent entre les différents candidats de droite.
Résultat : Deux candidats restent en lice au second tour Bayrou et Lipietz, car personne n’a pensé à voter contre eux !