Gilda est un travesti oui. Et après ? C’est un travailleur du sexe... Dans un syndicat les représentant, pourquoi un travesti n’aurait-il pas sa place ? Il y a des trans aussi, des gays, ainsi que des femmes de sexe biologique, comme Morgane Merteuil qui en est d’ailleurs la secrétaire générale.
On en revient à la problématique de ce féminisme qui renie les hommes qui se prostituent car il en fait, de la prostitution, une question centrée sur l’exercice des femmes. Et au passage, il gomme l’existence de femmes comme Morgane Merteuil, Sonia Verstappen, Sarah-Marie Maffesoli, Gabrielle Partenza ou encore Cloé Navarro. Pas intéressantes puisque pas d’accord avec la posture abolitionniste. Leur discours dérange. Parce que leurs arguments, ancrés dans le réel des relations sexuelles tarifées, vont à l’encontre de la bien-pensance féministe.
Il y a des esclaves dans la prostitution ? Qu’on les libère de leurs proxénètes ! Des femmes qui font ça par dégoût ? Qu’on leur offre une alternative ! Mais vouloir abolir la prostitution, c’est le fait d’un un jugement moral arbitraire qui nie le droit des personnes à disposer librement de leur corps. C’est vouloir, par la contrainte leur imposer un point de vue puritain. Parce que mine de rien, ça gêne terriblement qu’une femme puisse investir sa sexualité autrement que dans l’amour, le désir et l’apparente gratuité. Et pire, qu’elle ose affirmer que ça lui convient, voire que ça lui plaît.