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easy easy 24 septembre 2012 12:53



«  »« Je buvais entre 700 et 900 grammes de jus par jour, je ne mangeais aucun produit laitier, et cette année-là fut la meilleure année (1991) de ma carrière d’athlète »«  »«  Carl Lewis, végétalien.


Il me semble très possible que face à la faim, des gens aient eu l’idée de manger quelque sorte de larve (qu’il y a déjà parfois dans les fruits) puis d’insectes, puis d’escargot...puis de mammouth.

Mais je crois qu’il y a autre chose. Une métaphysique.

Sur Terre, il y a deux espèces humaines qui, quoique fort différentes, s’entendent à merveille et ne se sont jamais fait la guerre en manière de batailles rangées en tous cas.
L’espèce des garçons et l’espèce des filles.

Si les bestioles semblent ne pas criser de leurs différences sexuelles, l’être humain qui pense trop, ne vit pas très bien cette différence. Il se pose des questions sur tout et forcément d’abord sur ce point. Question que se poseraient un garçon et une fille vivant seuls sur une île.

Ce garçon et cette fille, isolés, en viendraient peut-être à copuler et hop, voilà que la fille pond un individu. Whaouuuh ! Je te dis pas la tronche du garçon. »Pourquoi pas moi ?« 

Le garçon en devient malade de complexe ou jalousie. Il cherche une soluce. D’abord il essaye sans doute mille kamasutra, sait-on jamais. Mais bon, il a beau essayer la brouette japonaise, la levrette empigouinée et le moulin de Bornéo, rien à faire, il ne pond pas.
Il a alors l’idée de s’enfoncer un os dans le cul et de le chier »Voilà mon bébé«  
Ca le fait pas trop mais la fille sentant qu’il s’énerve et qu’il pourrait en venir à tuer son vrai enfant, joue le jeu. »Oh qu’il est beau ton bébé que tu viens de chier !« 

Vital. Il est vital que la fille accepte la ponte du garçon. Vital certes pour son vrai enfant mais vital pour elle aussi tant le garçon est en crise de jalousie.

Le garçon dorlote et nourrit au sein sa chiure quelques jours mais finit par trouver que son bébé à lui ne grandit pas vite. Il finira par le jeter mais avant, il va chercher un autre tour de magie. Déjà, il va raconter tout un paquet de salades au suejt de sa chiure »Oh la la si tu savais comment il m’a fait des guili guili hier soir !«  
Et la fille »Oh, que je suis content, raconte !« 

Bref, vous l’avez compris, le garçon va devenir un gros mytho et la fille sera sa complice. Sans l’accord de la fille, tout, absolument tout le bazar des garçons s’effondre (Il y a des femmes voilées qui font le pied de grue devant quelque Présidence pour que la Loi impose le voile. Elles acceptent les caprices de leurs maris, c’est ça ou ils deviennent ingérables à la maison.


Cette complicité capitale de la fille la rend elle aussi productrice -en second rang- de mythologies. C’est ce qui fait qu’au fil des siècles on a l’impression que les garçons et les filles ont tous deux fabriqué l’enfumage. Il faut un minimum d’objectivité pour voir qu’en dépit des apprences de la totalité, ce sont les garçons qui sont infiniment plus productifs de magies.

In fine, ce n’est pas une bite que les garçons ont dans la tête, mais un utérus. Ils pondent par la bouche et par les mains.


Et autant dire que si sur l’île, il y a 2 garçons et 2 filles, il sera indispensable aux deux garçons de s’entendre sur leur tours de passe-passe » Oh oui, Hélène, je confirme qu’hier soir, le bébé de Paul lui a fait des guilis« 
Soit ils sont de connivence, soit ils s’entretuent.
C’est là qu’arrive le meurtre entre mythos. Tuer celui qui casse la baraque.

Dans l’intervale, le garçon a fait autre chose d’essentiel.
Maintenant qu’il est passé métaphysicien, il va tout réaménager. Tout traduire, transformer, mentir. Il va donc métamorphoser la fille. Il va la reconstruire. Il va devenir pygmalion de tout.
De la fille en particulier.

En plus de câliner sa chiure, il va retailler la fille, il va lui faire porter une chiure. Un collier, un chapeau, une bagouze. Et la fille va encore accepter. »Oh que c’est merveilleux chéri !« 

Il va sculpter la fille. IL va lui faire de grosses gougouttes, un ventre énorme. Il va la représenter à sa guise. C’est par la métaphysique qu’il impose sous peine de crise, qu’il introjecte en lui la fille. Quand elle enfante, elle enfante en lui, dans son église de garçon. Il s’approprie la fille.

Il va donc tuer un autre garçon qui raconte un autre barnum que le sien et qui cherche à loger la fille dans sa tête, dans son église concurrente.

Les garçons sont jaloux de leur église et des filles qu’ils mettent dedans.

Comme la guerre entre garçons n’est pas économique, ils vont vite à s’entendre. Ils découvrent qu’ils sont beaucoup plus persuasifs en étant de connivence qu’en se cassant mutuellement la baraque.

Le tout étant de former groupe religieux et de se tenir éloigné d’un autre groupe qui développe un autre barnum. Il surgit de cette stratégie économique les tribus ou clans ou peuples.


Dans chaque clan, ici le truc c’est l’os dans le nez, ailleurs c’est la plume dans le cul, se pose tout de même, au fond du cirque, la question de la formation de la vie, certes des êtres humains mais aussi du reste. La naissance du soleil va donc faire partie du numéro des garçons.
Autant dire qu’en face, les filles du clan jouent le jeu. Elles acceptent tout, absolument tout des mythes que produisent les garçons.

Bien soudés entre eux, parfaitement disposés à tuer ceux du clan voisin qui cultivent une autre mythologie, les garçons d’un clan font du meutre jaloux une métaphysique, une bonne raison de tuer.
Et pour se la jouer tous les jours en attendant la bataille, ils tuent un canard qui passe trop près. 

(Beaucoup de garçons, tels les Akas, n’ont pas fait le lien entre leur sperme et la grossesse. Ils éjaculent sur le foetus pour lui insufler de l’énergie, ils l’arrosent. C’est le soleil qui a fécondé la fille)
 
Faute de pouvoir produire de la vie, le garçon triture la question de produire la mort. De plus en plus fou, il en vient à se dire qu’en mangeant la vie, il possèderait la vie. En s’enfonçant un canard vivant dans le cul, il peut pondre la vie.
Mais comme les garçons se servent énormément de leur bouche pour se la raconter et transmettre aux filles leurs fantasmes, plutôt que s’enfoncer le canard dans le cul, il se l’enfoncent dans le tuyau par la bouche. Ils mangent la vie pour la porter en eux.
Mais comme le canard se débat, il faut le tuer d’abord. Et ses plumes bin on se les mettra autour des oreilles.

Ensuite, ça devient très compliqué. Mais je précise tout de même qu’en gros, dans notre secteur occidental, tout en taillant les arbres au carré, en pondant des voitures, en dressant les berges des fleuves et en bétonnant les littoraux, le gros fantasme des garçons tourne autour du refaçonnage de l’être humain en quelque sorte d’ubermensch. Le film Avatar étant un de ces avatars.

Le garçon voudrait bien produire de la vie sans tuer mais tant qu’il n’y arrivera pas, il tuera.

Il reste toujours l’option de la résignation.
Ne plus tuer pour posséder la vie, accepter d’être moins précieux que la fille. Ce qui, en l’état de complexité psychologique et du niveau d’enfumements où nous sommes parvenus, conduit à une attitude d’introversion, à une attitude sans projet, sans ambition.
Ce que les filles actuelles, archi enfumées par 30 000 ans de fumage masculin, n’acceptent pas.
 »Je veux un homme ambitieux qui puisse m’offrir des roses, qui dise que je suis la plus belle, qui fasse de moi la plus belle. Sinon, je me démerderais seule car désormais, j’ai si bien maîtrisé les tours des garçons que je peux les produire seule et en plus de produire des bébés. Je peux tout."

La femme est réellement dieu.
Si le garçon en convient, il est métaphysiquement mort et la fille peut l’humilier tant elle se suffit.


Je ne vais pas développer davantage, je crois que vous avez compris.



C’est ce qui fait que de tous les sentiments qui secouent et tiraillent l’être humain, la jalousie est le plus tabou. C’est le sentiment le plus difficile à avouer. L’avouer c’est avouer que le garçon ne peut pas produire l’ête humain (surtout de nos jours où il serait techniquement possible de faire un monde que de filles) 


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