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velosolex velosolex 9 octobre 2012 09:41

Kane

Moi-même j’ai pris le relai d’un apprentissage défaillant, quand j’ai été convoqué ( il y a 15 ans de ça) par l’institutrice.
Elle voulait envoyer mon gamin en cliss, car en CP, elle venait de s’apercevoir qu’il ne savait pas lire ; et évoquait le pire.
Nous nous étions aperçus de rien, car il lisait pourtant bien , ou en donnait l’impression ou plutôt l’illusion,quand il nous lisait d’une façon appliqué son livre de lecture.
En fait il récitait ce qu’il avait appris par cœur, et le livre fermé pouvait continuer l’opération in extento.....
J’ ai donc bricolé un jeu, avec des sons associés à des images, que je lui remettais, sous forme de médailles qu’il accrochait à sa chemise.
En un mois il savait lire.....

Je plains les gosses dont les parents n’ont pas su, ou surtout pas pu, pour toutes sortes de raison, récupéré leur gamin quand il était encore temps.
Mais ce système est blindé et hermétique à tout changement, ou même à la moindre réflexion ou interrogation, à moins qu’elle ne la secrète elle même, ce qui est le propre des systèmes totalitaires.
Le problème est que les nouveaux agents sont vite formatés et avalés par la culture maison, et la paranoïa qui y règle : Esprit de persécution, rigidité, méfiance à l’idée du changement et repli, puis rejet.
Je sais d’avance que ce genre de propos fait d’avance malheureusement ricaner certains, renforcés encore plus dans leur paranoïa et leur suffisance.
La comédie autour du rejet d’une réforme qui devait supprimer les inspections est digne d’un vaudeville. Qui n’a pas entendu les enseignants se plaindre de ces ronds de cuir venant les noter tous les cinq ans ?
Une immense clameur s’est pourtant levée, quand on a voulu faire évoluer la profession, à l’instar de ce qui se faisait partout ailleurs, et passer naturellement par le chef d’établissement.

Si le présent est critiquable, le changement est périlleux, voilà ce qui nous était dit.

 Il faut qu’un prof puisse continuer à pouvoir être muté n’importe où s’il a assez de points ( d’années d’anciennetés....), tant pis s’il est mauvais, s’il n’entre pas dans le projet pédagogique, ce sont vos gosses qui en pâtiront....Et puis, ils en verront d’autres, hein !

Après ça, on entendra à la radio, sur France inter, des journalistes prendre la défense de profs souffrant effectivement d’éloignement familial, et obligés de travailler dans un autre département d’où réside leur famille.

Situation kafkaïenne, certes, mais qui est l’autre bout de la logique d’un refus d’évoluer du corps enseignant : Une fois muté, un prof, quel que soit son age, doit de nouveau recommencer sa patiente collection de points, digne de ceux qu’on donnait hier aux enfants du CP « ces fameux bons points de notre enfance » afin d’être bien placé sur la liste des mutations.

C’est du Courteline, du Marcel Aymé, du Vaudeville, du Jules Romains....Des références à des auteur un peu datés, comme ce système vermoulu, qui s’agrippe aux meubles pour ne pas bouger !


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