« Sinon, pour ce qui est de la pseudo-incohérence des résultats des laboratoires, revenez nous voir quand vous aurez compris qu’il est impossible d’avoir une parfaite datation à l’année près. 12%, c’est très faible comme fourchette, et les dates correspondent tout à fait avec les premiers documents historiques parlant du linceul/suaire. »
Vous n’avez pas du tout pris conscience de l’ampleur du problème.
PierLuigi Conti, professeur de statistiques l’explique très bien : l’analyse statistique démontre que le matériel daté par le laboratoire de Tucson n’a pas le même âge que le matériel daté par les deux autres laboratoires. L’analyse statistique montre que cette différence ne peut s’expliquer par un « manque de chance » issu d’une petite différence d’intervalles.
Une confirmation mathématique a été apportée cette année par une autre méthode statistique, plus pointue : l’analyse statistique robuste. Les deux meilleurs spécialistes mondiaux, Marco Riani et Anthony Atkinson, viennent de publier un article dans une revue académique dans lequel ils démontrent que les données fournies par les laboratoires montrent une directionnalité. En clair, plus on se rapproche du centre du tissu, plus le tissu rajeunit. Il y a une différence de 200 ans sur 10 centimètres, et sachant que le tissu mesure 4 mètres. Cela est le signe d’une hétérogéneité et donc invalide les résultats...