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easy easy 24 octobre 2012 16:34

Je vous prie de m’excuser de vous répondre nonobstant l’ensemble de vos productions et de ne le faire que par rapport à ce papier.

Sur ce papier, vous avez joué l’ange-juge en utilisant deux protagonistes que vous observez avec l’oeil neutre d’Albert Londres tu parles.
Ces deux protagonistes sont qualifiés par vous en position l’un de victime, l’autre de bourreau. Vous procédez du triangle de Karpman.
Et à la suite d’Hugo, vous utilisez l’enfant. (encore serait-on allé le chercher sans son école pour lui casser le crâne, mais non, il était parmi mes manifestants).
18 ans tu meurs le crâne fendu, Caroline ne se sent pas inspirée.
17 ans et 11 mois, ça l’inspire.

Il va de soi que vous ne réclamez pas la violence, vous n’êtes pas plus originale que n’importe qui d’autre sur ce point.
Mais je vous dis que comme des millions d’autres journaliste (à quoi bon poser des guillemets), en utilisant les enfants dans votre jeu Karpman, en posant que c’est affreux de tuer des enfants, vous validez qu’il n’est pas affreux de tuer leurs parents.

Il y a eu l’humanisme avec le cortège des perversions que cette vision du monde centré sur l’homme a engendrées.
Il s’y est ajouté le femmisme et le puérilisme avec leur autre cortège de perversions.

On divise, on sépare, ici les gentils, là les méchants, ceux qu’on peut torturer, ceux qu’on ne peut pas torturer. On dénie l’Union de tous et de tout.

Voyez-vous, depuis le « Ich bin ein Berliner » (énoncé sans risque) c’est par millions que des gens se posent en « Je suis du côté du pot de terre » (quand ils ne risquent pas grand chose à le dire). Ils se gargarisent de mots qui les encensent à bon compte. Plus il y a de petits (phoques ou enfants) écrasés, plus ça leur donne des occasions de se faire mousser le plumeau. 

Et ce genre de tartarinade n’a jamais rien changé (sauf pour la guerre du Vietnam)

Or, il serait beaucoup plus sincère, plus introspectif de la nature humaine et de notre cochon de dire « Je suis un Hitler » ou « Je vois du Hitler en moi. Je n’apprécie pas trop mais je le vois »


Un juge ne dit jamais « En tant que pécheur, je juge que.... » ?
Il juge toujours en se posant en saint. Pas de manière formelle, mais implicitement et par le seul fait qu’il fait focaliser les regards sur les deux parties, le gentil et le méchant.

Tous les Hugo, tous les Albert Londres ont procédé de la très confortable position de juge.


Les écrivains qui ont parlé de leur propre cochon, de leurs propres turpitudes et faiblesses sont rarissimes. Ils ne proposent de condamner personne, ils ne jouent pas du triangle de Karpman.


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