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sisyphe sisyphe 4 novembre 2012 14:06

Ça, c’est la meilleure :

Novembre 2012

Extradition d’Aurore Martin : « c’est pas moi c’est l’Europe »

C’est en substance l’excuse avancée par les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Manuel Valls et Christiane Taubira, qui ont tenté de se défendre ce week-end d’avoir joué un rôle dans l’arrestation et l’extradition en Espagne de la militante indépendantiste basque française Aurore Martin. Ils n’ont strictement rien fait non plus pour empêcher des policiers français de l’extrader.

Dans un entretien accordé à Sud-Ouest Dimanche, Manuel Valls assure « n’avoir pris aucune décision » dans la mise en application jeudi du mandat d’arrêt européen (MAE) émis à l’encontre de la jeune femme par les autorités espagnoles. ) « L’exécution du MAE est une décision de la justice. La décision a été appliquée sous l’autorité du parquet général de Pau. Ce n’est pas du ressort du ministre de l’Intérieur que je suis. Je n’ai pris ici aucune décision », se défend-il. Il nie également toute opération organisée pour arrêter la jeune femme : « Aurore Martin a été arrêtée lors d’une contrôle routier habituel en cette période de vacances. Je démens tout autre version des faits. »

Même son de cloche du côté de la ministre de la Justice qui s’est fendue d’un communiqué développant les mêmes arguments. Aurore Martin aurait été interpellée lors d’un contrôle d’alcoolémie aléatoire avant d’être conduite à la frontière, à Biriatou, où elle a été remise aux autorités espagnoles. Elle aussi s’efforce de dédouaner le gouvernement français en expliquant que le MAE « est une opération de juge à juge, les autorités gouvernementales n’intervenant plus ». Selon la Garde des Sceaux, Aurore Martin a comparu vendredi matin devant un juge de Madrid et a été placée sous mandat de dépôt. Selon la ministre, cette extradition s’inscrit dans « le strict cadre » du mandat d’arrêt européen émis le 13 octobre 2010 par l’Espagne pour « des faits de participation à une organisation terroriste ».

Cela se résume dans le cas d’Aurore Martin, à avoir participé à quelques manifestations publiques non autorisé en Espagne, organisées par le du parti basque Batasuna, légal en France. Elle risque jusqu’à 12 ans de prison. Lire à ce sujet : Le vrai visage du mandat d’arrêt européen

Pour Olivier Dartigolles du PCF, Valls doit s’expliquer. « Par delà le débat soulevé par l’exécution, pour la première fois dans notre pays, d’un mandat d’arrêt européen, comment expliquer que cette arrestation intervienne, alors qu’Aurore Martin avait décidé de ne plus se cacher depuis plusieurs mois, tout juste après les propos incendiaires de Manuel au journal espagnol »El pais« au sujet de la création d’une collectivité territoriale basque. Face aux nombreuses réactions politiques dénonçant l’amalgame entre le débat sur le réforme territoriale et le processus de paix, le ministre de l’Intérieur a-t-il voulu reprendre la main avec l’arrestation d’Aurore Martin ? Face à ce questionnement, comment ne pas ressentir un profond malaise ? Manuel Valls doit donc s’expliquer. »

On ne saurait mieux avouer la perte de souveraineté due à certains traités européens.


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