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Rounga Roungalashinga 8 novembre 2012 13:46

Merci de ne pas mettre tous vos opposants dans le même sac, à partir d’un cas ou deux pris parmi les plus excessifs..

Je ne mettais pas tous mes opposants dans le même sacs, je parlais des intervenants sur cette page, Pakete en particulier.

Plutôt que de répondre à Deneb, Rounga, essayez donc, je vous prie, de répondre intelligemment à ceux qui figurent en tête parmi les plus appréciés

Relevons le gant.

Par Hermes  (xxx.xxx.xxx.149) 7 novembre 13:12

Le droit à l’avortement c’est le droit à ne pas le faire de façon clandestine dans des conditions épouvantables, ce qui a toujours existé.

C’est l’argument du pis-aller : ça existe déjà, et dans des conditions très mauvaises, donc si c’est autorisé et encadré par la loi, ça se passera mieux. Aucune considération éthique sur le bien-fondé de l’acte en question n’entre en compte dans cet argument, il s’agit d’exposer une situation qu’on se propose d’améliorer. Je critique ce type d’argumentation, qui peut justifier la régularisation des sans-papiers comme la création de salles de shoot, car elle ne pose pas la question des racines du problème : qu’est-ce qui poussait les femmes avorteuses à se débarraser de leur bébé à naître ? Pourquoi y a-t-il des flux migratoires si importants ? Pourquoi y a-t-il autant de drogués ?
En ce qui concerne l’avortement, la réponse invariable est : le viol. Deux remarques :
1. Effectivement, il est difficile de nier la tragédie personnelle d’une jeune fille enceinte suite à un viol, et le choix d’avorter peut sembler justifié.
Jusqu’à ce point, tout le monde ou presque est d’accord. Tout irait donc bien si l’argumentaire en restait là, mais le discours que nous entendons systématiquement dépasse toujours ce point. On passe en effet de la justification d’une décision grave (celle d’empêcher un être humain de vivre) par un certain nombre de souffrances ressenties par l’avorteuse, à la banalisation pure et simple de cet acte. A en croire certains commentaires, empêcher un embryon de croître et de devenir un être humain n’est pas bien grave, car on ne fait que tuer un amas de cellules sans conscience. Cette considération fausse a pour effet de minimiser la gravité de l’avortement, et de le faire passer pour une banale opération médicale. Il ne faut donc pas perdre de vue qu’une femme qui avorte, quelle que soient ses raisons, commet un acte grave. Que ce ne soit pas pénalement grave est une chose, que ça ne le soit pas éthiquement en est une autre.
2. Le nombre d’avortements en France est de l’ordre de 200 000 par an. Je ne pense pas qu’il s’agisse de 200 000 femmes violées. Ainsi, l’on voit que cet argument déborde encore une fois de ses justes limites pour justifier de la même manière l’avortement d’une fille violée et celui d’une femme qui aurait simplement oublié sa pilule.

Il doit s’accompagner d’une éducaton sexuelle suffisemment complète incluant l’information sur tous les moyens de contraception existants, education et informations indispensables pour que le droit de la femme à disposer de son corps soit une réalité. Porter un enfant doit pouvoir être une réalisation et non un fardeau ou une fatalité.

Je suis tout à fait d’accord sur ce point. Il faut cependant se garder de présenter l’avortement comme une contraception.

Une chose étrange, ce n’est peut-être pas votre cas, en tout cas je l’espère, et dans ce cas celà ne s’adresse pas à vous, mais les défenseurs de l’embryon sont souvent dans les mêmes eaux politiques que les va-t-en guerre ! Tuer le fils à la guerre, oui, mais bien veiller à l’avoir fait naitre et grandir jusqu’àu port de l’uniforme.... Allez comprendre.

Nous avons là une technique d’argumentation fourbe, qui insinue, à partir d’une généralité, que l’interlocuteur, en plus d’être un va-t-en-guerre, se contredirait alors qu’il n’a aucunement abordé ce point.

Par menou69  (xxx.xxx.xxx.154) 7 novembre 13:51

L’avortement est un droit fondamental des femmes gagné de haute lutte !

Ce commentaire fait suite à celui de Elgo, qui affirmait que l’avortement n’est pas un droit fondamental des femmes, menou69 donc semble considérer que le fait qu’un droit soit acquis de haute lutte en fait un droit fondamental. Il assène ensuite la même affirmation, comme si il ajoutait un argument supplémentaire alors qu’il change juste le mot « droit » en « liberté » .


La liberté de disposer de son corps permet de faire ses propres choix de vie ; c’est permettre aux femmes d’exister autrement qu’en tant que mères si c’est leur choix. Car c’est le choix des femmes à maîtriser leur fécondité, à décider d’être enceintes ou pas, mères ou pas.

Je ne vois pas pourquoi cela justifie l’avortement. Cela peut tout à fait justifier la contraception, mais si l’on considère que l’avortement a à voir avec la liberté de disposer de son corps, alors on considère que cette liberté est supérieure au droit à l’être humain en formation à vivre (chose que Elgo avait soulevée dans son commentaire). C’est peut-être une position défendable, en tout cas menou ne la justifie par aucun argument.

Grâce aux luttes menées, l’accès à la contraception et à l’avortement est légal mais l’injonction de réussite contraceptive vire au tabou absolu pour l’avortement. En témoigne la culpabilisation de celles « échouant » à cette injonction et qui décident de ne pas poursuivre leur grossesse !

Comme je le disais plus haut, ce n’est pas parce qu’un acte est pénalement autorisé qu’il n’est pas grave éthiquement. Je trouve très inquiétant quand j’entends des femmes dire qu’elles se sont fait avorté plusieurs fois, le coeur léger.

Je n’ai rien à dire sur les commentaires de COLRE, puisqu’ils visent plus spécifiquement les Etats-Unis.


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