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Roque 13 novembre 2012 18:38

@cassandre il me semble que vous n’avez pas pris le temps de visionner attentivement cette vidéo qui est centrée, je viens de le dire, sur le modèle expérimental des spécialistes américains versus le modèle expérimental des norvégiens. Il est clair que les spécialistes norvégiens ne se laissent pas questionner par les expériences des américains et trouvent assez bizarre qu’on se pose des questions qui remettent en question leurs propres certitudes. En cela il refuser d’examiner si leur hypothèse est falsifiable. La falsifiabilité étant ainsi définie - comme vous le savez certainement - comme suit : « si la logique autorise l’existence d’un énoncé ou d’une série d’énoncés d’observation qui lui sont contradictoires, c’est-à-dire, qui la falsifieraient s’ils se révélaient vrais ». En refusant l’examen de la falsifiabilité, ces experts norvégiens se situent – d’après Popper en dehors de la démarche scientifique.

Finalement ce ne sont que  d’honnêtes besogneux qui ont le « nez dans guidon », mais sans vision globale sur l’ensemble de la question posée malgré leurs titres universitaires très respectables. Sommairement, ce sont des Diafoirus du XXIème ou des gardiens d’un dogme scientifique figé refusant la nouveauté et le progrès scientifique ! Et j’en suis désolé pour vous si vous êtes un tenant de la théorie du genre !

J’ai dit que les expériences données dans la vidéo ne sont pas probantes – car effectivement le maillon entre la biologie et le comportement n’est pas positivement connu à ce jour - comme le dit très justement le dernier intervenant de la vidéo. On ne dispose que de comportements curieux si cela est confirmé. MAIS ces expériences sont suffisamment surprenantes pour questionner et générer de nouvelles hypothèses. Je pense donner plus bas plusieurs comptes rendus d’expériences assez concordantes avec ce questionnement nouveau sur les comportements sélectifs des nourrissons en fonction du sexe réel de la personne qui les soigne - et non en fonction du ROLE que ces personnes se donnent quelque soit leur sexe.

Finalement le titre du sujet : « La théorie du genre vole en éclat », ce titre devrait être : « Comment la théorie du genre se contente de son modèle théorique et refuse les expériences comportementales qui lui sont contraires. » Oui c’est long, mais c’est plus exact. Moi j’aurai honte d’être pris de cette façon en flagrant délit de sectarisme !

@cassandre VOUS AVEZ ECRIT : « encore des études de cas particulier qui ne peut être généralisé et donc peu convaincante, quid des enfant élevé par des oncles ou des fratries ici ou dans les familles élargie africaine ?? non cette étude n’est pas pertinente car l’observation contraire est plus générale ... en science il faut que l’observation soit statistiquement éprouvé ce qui n’est pas le cas ici. »

Je sais que le grand jeu est de disqualifier et balayer d’un revers de manche toutes les preuves solides qui sont données par les contradicteurs. C’est le grand jeu sur les blogs – surtout quand la modération ne joue pas suffisamment sur l’ambiance polémique. Mais – si comme je l’espère vous êtes ouvert au débat – voici quelques observations :

Saakvitne (1998) et Eisold (1998) ont entretenu effectivement un débat contradictoire sur une étude de cas : l’enfant qui voulait s’acheter une mère. Est-ce pertinent ? Contrairement à ce que vous pensez la réponse est oui quand il s’agit de recherche en psychanalyse. Il n’existe dans ce domaine aucune autre possibilité que l’approche interprétative très patiente au cas par cas. Si vous êtes adepte de la théorie du genre, vous lisez essentiellement des études sociologiques vous êtes habitué aux enquêtes sur de vastes échantillons, mais la sociologie à comme limite majeure de ne connaître que l’approche fonctionnelle et comportementaliste. Elle est infiniment moins spécifique que l’approche psychanalytique notamment à partir de l’autisme qui remonte pratiquement à la naissance et même avant. Cette approche 

1. à constitution du nouveau-né comme être « totalement singulier » et « totalement autre par rapport au couple géniteur », donc comme être « limité » (renonciation à la fusion et à la toute-puissance, phase apparemment pas résolue chez les adeptes de la théorie du genre),

2. qui touche à la transgression de la clôture du corps par la voix, à l’avènement du flux symbolique de la voix et de la relation (notamment maternelle) qui « ferme » l’ordre charnel de la fusion corporelle (avec la mère dans l’utérus) ; et

3. qui touche à la constituions de l’enfant comme sujet, de l’autre également comme sujet et des autres comme sujet, base fondamentale – nécessaire - de la « culture » de tout groupe humain.

Tout cela n’est pas du chinois, mais des acquis fondamentaux de la psychanalyse bien avant le processus de sexuation qui aboutit au choix de l’orientation sexuelle après quelques années.

Tous les ouvrages de psychanalyse sont faits à partir d’études de cas, je mé réfère aux ouvrages que j’ai pu lire en rapport avec nous sujet : de Freud, de Vasse, de Dolto, de Bettelheim, de Miller (Alice) et de Lacan que j’ai réellement lus. Si vous avez des contre-exemples je suis intéressé.

Pour l’étude de McCandish, B. (1987) : comme ci-dessus c’est une approche pertinente et la seule possible pour accéder au questionnement intime d’un enfant . Aucune approche par échantillon plus grand n’est pertinente.  

Pour l’étude de Cameron et Cameron (1996), l’échantillon est plus grand (4000), la sélection est aléatoire, le nombre de cas d’inceste est petit (5/17) dans le couples de même sexe contre (28/4623) dans les couples hétérosexuels, cependant la différence est significative. Si cette étude paraît encore insuffisamment représentative de plus larges population, il est urgent d’en entreprendre de plus importants sur la question de l’inceste dans les couples homosexuels étant donné la gravité du traumatisme et de la durabilité de la souffrance qui en découle – quelque soit l’orientation sexuelle qui en résulte.

Pour l’étude de Tasker et Golombok (1995) cette étude prospective des enfants jusqu’au seuil de l’âge adulte (23,5 ans)  dans les couples de même sexe est la seule connue à moment de la revue de littérature espagnole d’où je tire ce résumé d’article (2005). Le nombre des cas d’homosexualité découlant de l’éducation par un couple homosexuel est petit (mais statistiquement significative), mais il est déjà corroboré par l’étude de Cameron et Cameron (1996), ci-dessus et par de nombreuses autres études. Cette donnée est confirmée même par des chercheurs pro-LGBT qui y voient une meilleure tolérance des couples homoparentaux, la tendance pouvant atteindre 30% des enfants semble être « naturelle » et donc bienvenue pour ces militants LGBT. Ce n’est pas un jugement moral, mais c’est une interprétation sans autre fondement que l’idéologie du chercheur.


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