Sur l’absence ou la quasi inexistence de l’État, je suis tout à fait d’accord avec vous. Depuis le départ de l’État colonial belge (1960), le Congo n’a jamais réussi à se doter d’une organisation étatique digne de ce nom. Imaginez seulement un pays où ce sont les parents qui payent les enseignants dans toutes les écoles (publiques et privées). c’est-à-dire que l’éducation nationale est totalement « privatisée » (abandonnée aux mains des parents). Imaginez un pays où les soldats, en guerre, perçoivent un salaire ridicule de 50 dollars, quand il est payer, et doivent se rabattre sur la population pour nouer les deux bouts.
Le malheur du Congo, avant d’être un problème d’agressions étrangères est, avant tout, comme vous le signalez, un problème de réduction à la peau congrue de l’espace que devrait occuper l’État dans la vie nationale. Le fait pour le gouvernement, d’avoir tout abandonné dans la nature a dégagé un espace qui donne du Congo les allures d’un terrain vague. Les armées étrangères ne font que s’y balader.