« Ce qui fonde une société, ce qui donne l’existence à une société, l’essence de la société, c’est l’hétérosexualité et rien d’autre. »
Ce qui donne existence à une société (communauté d’humains vivant plus ou moins ensemble et ayant à peu près les mêmes projets d’existence) et ce qui lui permet surtout de perdurer, ce n’est pas le mariage mais la procréation. De nombreux intervenants sur le sujet font la confusion, volontairement ou involontairement.
La loi en préparation ne vise pas à modifier la procréation (comment le pourrait-elle) qui reste naturellement une affaire de rapports hétérosexuels (même par l’entremise de dons ou de technique médicale...) et un enfant élevé par un couple d’homosexuels a, comme tous les autres enfants, un papa et une maman (même s’il ne les connaît pas).
« le noyau PERE-MERE-ENFANT, base unique de la société. »
Vous semblez oublier les innombrables cas (au cours de l’Histoire et actuellement) où les enfants sont élevés communautairement (par tous les adultes sans exclusivité), ou en institutions (orphelins, enfants placés...), ou dans une famille homosexuelle, ou dans une famille monoparentale, j’en oublie peut-être. Il y a de par le monde des millions d’enfants qui ne connaissent pas un de leurs parents, ils ne grandissent pas moins et ils savent évidemment qu’ils ont été conçus par une femme et un homme. Le noyau dont vous parlez n’est donc pas la base de la société, même s’il est de loin le schéma le plus fréquent de toutes les sociétés.
« Le mariage, le mariage hétérosexuel, est une institution morale ... »
Le mariage est une institution morale lorsqu’il est est perçu comme un sacrement. Mais du point de vue strictement civil (le projet de loi ne déborderait pas de ce cadre) il n’est que l’engagement de deux adultes à vivre ensemble. Bien entendu la nouvelle loi ne retirerait rien aux tenants du mariage sacramentel qui garderaient intactes leurs convictions.