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En réponse à :


abelard 29 novembre 2012 12:59

Merci ZenZoe pour cette réaction intéressante,

Pour parler spécifiquement du scénario, et non plus de la concurrence, bien des points restent à débattre... Le plus important reste : comment faire pour améliorer l’écriture des films français ?
Aujourd’hui n’importe qui peut prétendre écrire un scénario, point de départ du montage d’un film dans tous ses aspects, aussi bien financier qu’artistique.
Pour travailler, un plombier a besoin d’un CAP, un architecte d’un diplôme et un médecin d’un doctorat. Pour pouvoir figurer au générique d’un film un scénariste n’a besoin de rien, même pas de connaitre son métier.
Il se trouve que le métier de scénariste est en grande partie technique. Il nécessite, comme je le disais, un long apprentissage. Or en le dérèglementant, toute la partie « artisanale » de cette profession particulière a disparue.
Imaginez que votre plombier vous explique qu’il va refaire votre installation ; il n’a jamais soudé le moindre tuyau mais il sait ouvrir un robinet d’eau froide... Evidemment, il est beaucoup mois cher qu’un professionnel aguerri. Le résultat sera le même que pour les films français, ça fuira de partout... Si de plus vous disposez de quelques voisins journalistes à Telelibemondorama, ils vous diront qu’ils trouvent vos inondations très poétiques... A votre avis, combien de temps mettra le métier de plombier pour disparaitre ? Et au bout du compte qui aura gagné quoi ?
... Les plombiers n’auront aucun intérêt à apprendre leur métier. Vu qu’ils ne pourront pas espérer en vivre correctement pourquoi perdraient ils leur temps à apprendre à souder ? Et les « consommateurs » se résigneront à éponger. Ils apellleront ça, en tordant le nez, de la « plomberie française »...

En ce qui concerne mes souhaits : je veux tout.
- Je veux que personne ne puisse s’approcher d’un script s’il n’est pas qualifié pour le faire.
- Je veux que ce métier, en tant que premier maillon d’une industrie, soit égal à tous les autres métiers. Qu’il bénéficie de protections, d’un salaire décent et de droits au chômage.

Sans cette reconnaissance là, qui est celle de toutes les professions « techniques » (réalisateur est une profession technique reconnue et protégée) nous continuerons à avoir ce que nous avons aujourd’hui : de la crotte de gnou sur les écrans.


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