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BA 23 décembre 2012 10:48

Samedi 22 décembre 2012 :

 

En zone euro, les Etats périphériques sont en faillite.

 

Dernier exemple en date : l’Etat chypriote ne peut plus payer ses fonctionnaires.

 

Cette semaine, le gouvernement s’est tourné vers les organismes semi-publics : l’Autorité des Télécommunications de Chypre, Electricité de Chypre, ainsi que l’Autorité portuaire de Chypre. Le gouvernement a carrément puisé dans les fonds de pension de ces organismes pour payer les fonctionnaires de l’Etat.

 

Depuis 2011, Chypre ne peut plus se financer en lançant des emprunts sur les marchés internationaux.

 

Si l’Etat obtient enfin un prêt de la Troïka pour recapitaliser les banques chypriotes, la dette publique de Chypre dépassera largement 120 % du PIB en 2013.

 

Conclusion : Chypre va devenir le quatrième Etat de la zone euro placé sous perfusion. Reste que les pays européens rechignent à porter secours à un quatrième État membre après la Grèce, l’Irlande et le Portugal.

 

Lisez cet article :

 

 

Toujours pas d’aide pour Chypre, au bord de la faillite.

 

Six mois après avoir sollicité le sauvetage financier de l’Union européenne (UE), Chypre est au bord du défaut de paiement.

 

L’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé vendredi - pour la troisième fois en cinq mois - de deux crans la note souveraine de l’île méditerranéenne, gratifiée d’un « CCC+ ».

 

L’incertitude persistante sur le plan de sauvetage du petit État de la zone euro exclu des marchés financiers depuis 2011 rend le risque de défaut « considérable et en hausse », avertit S & P.

 

Les ministres de la zone euro auraient dû se mettre d’accord le 13 décembre sur l’assistance à Chypre, dont le secteur bancaire a été très exposé à la dette grecque. Mais les différents bailleurs de la troïka (UE, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) divergent sur les instruments à employer. « Le niveau de la dette publique de Chypre sera tellement élevé après un prêt qu’il ne sera plus supportable », a déclaré vendredi Jorg Asmussen, l’Allemand membre du directoire de la BCE, qui redoute pour Chypre un scénario à la grecque, en pleine campagne électorale allemande.

 

La question d’effacer la dette chypriote « ne se pose pas », a affirmé Jorg Asmussen. Une position confirmée par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, le cénacle des ministres des Finances de la zone euro. En attendant, les premiers créanciers à pâtir d’un effacement de la dette publique chypriote seraient les banques du pays, principales détentrices des bons du trésor de la petite République.

 

Nicosie doit encore affiner l’évaluation précise de son besoin de financement, estimé jusqu’ici à 17 milliards d’euros, soit un peu plus qu’un an du PIB du pays. Alors que Bruxelles prévoit une dette publique équivalente à 97% du PIB en 2013, la seule recapitalisation des banques chypriotes (10 milliards d’euros) ferait dépasser largement le seuil de 120% du PIB, au-delà duquel le FMI considère la dette publique comme insupportable.

 

Répondant aux exigences de ses futurs bailleurs, Chypre vient d’adopter un budget d’austérité. Reste que les pays européens rechignent à porter secours à un quatrième État membre après la Grèce, l’Irlande et le Portugal.

 

Un moyen de soulager le fardeau serait une aide conjointe de Moscou. « Il me paraît important que les Russes soient à bord », plaidait le ministre français Pierre Moscovici le 4 décembre dernier devant l’Eurogroupe. La Russie, dont des capitaux importants sont placés dans le havre fiscal chypriote, n’a pas répondu à la demande de prêt de Nicosie. « Les Russes n’auraient, entre autres raisons, pas apprécié d’être écartés d’un appel d’offres pour la prospection de gaz », décrypte un diplomate européen en poste à Nicosie. Vendredi à Bruxelles, Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid sur la question.

 

Les tractations vont se poursuivre. Jean-Claude Juncker espère avoir « pratiquement fini » de s’occuper de Chypre pour la réunion de l’Eurogroupe du 21 janvier, avant l’élection présidentielle chypriote du 17 février. Le temps presse. L’État chypriote en est déjà réduit à puiser dans des fonds de pension pour payer ses fonctionnaires.

 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/12/21/20002-20121221ARTFIG00625-toujours-pas-d-aide-pour-chypre-au-bord-de-la-faillite.php


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