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En réponse à :


easy easy 28 décembre 2012 15:54


***trop de lois tue la loi***


Je rappelle qu’en France, il n’existerait qu’un vague esprit de la loi qui irait vers « Tant que ça ne nuit pas à autrui » ainsi qu’à « Même loi pour tous »
A part ces deux indications de direction générale, plutôt libérale, notre Loi n’a aucun esprit et n’indique aucune éthique, aucune manière de nous comporter. Elle dit ce qui est interdit pas ce qu’il faut faire (sauf rares cas tels que devoir de secours à autrui ou devoir de moucharder à la Police)

Les Dix Commandements et le Code d’Hammourabi étaient du même tonneau. Ils interdisaient mais ne disaient pas quoi faire de particulier.

A part le Coran qui tend nettement plus à dire ce qu’il faut faire qu’à interdire, les lois en tous genres de notre région sont donc essentiellement répressives (pas toujours, parfois elles réprouvent sans punir) 

Ces lois répressives sont survenues toujours après les faits. Nous avons tué puis est arrivée la loi nous l’interdisant

C’est le fait que l’homme se comporte en anguille et qu’il trouve donc constamment des espaces hors-la-loi qui oblige la Loi à lui courir après et à légiférer après coup.

Nos lois françaises ont surgi depuis tabula rasa et quasiment ex nihilo au XIXème. Depuis Napoléon, nous n’avons eu de cesse d’inventer des espaces échappatoires et la Loi a donc dû légiférer derrière nous (Tout en se donnant des grands airs de nous avoir précédés afin de se conférer une légitimité par historicité ; jus sanguinis et jus soli lui étant liés)

C’est notre inventivité, notre dynamique d’échappatoires, qui fait la quantité de nos lois.

Le monde n’a jamais appartenu à ceux qui se lèvent tôt mais à ceux qui inventent des espaces hors-la-loi et partent ailleurs quand la loi arrive.





****accepter la responsabilité de l’acte commis et en répondre devant la justice, considérant que chaque cas est unique me semble la seule solution.****

Oui, d’autant que la loi est conçue pour que chaque cas soit jugé en ses caractéristiques
Si un parent peut accepter de passer en justice pour avoir aider son proche, ça lui fait un procès dans sa vie.
Si un soignant (bonjour le sens du mot) doit passer en justice pour chaque patient qu’il aide (rebonjour le sens du mot) il va passer sa vie au tribunal et la justice va s’épuiser.

Un paquet de mots vont voir leur acception bousculée 





*****On entend parfois parler d’euthanasie active ou passive, certains qualifiant le laisser mourir du protocole Leonetti d’euthanasie passive. Le terme euthanasie passive semble un non-sens car l’euthanasie nécessite une action.*****

Votre titre donnait à penser que vous alliez nous proposer des mots (ou idéations). Or ici vous avez signalé un angle mort sans proposer de mot nouveau du genre passivothanasie





Vous avez raté la grosse question :

Etant posé qu’un gentil suicidaire est désespéré et qu’il est logique de l’y aider, que faisons-nous face à un vilain taulard désespéré qui demande à mourir ?
Et, histoire d’enfoncer le clou, injectera-t-on le même poison dans les deux cas ?
Est-ce que le vilain sera privé de musique et de compagnie amicale, sinon pourquoi ?

Creuser cette question aboutirait à devoir reconsidérer de fond en comble ce que nous appelons punition


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