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Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 29 décembre 2012 11:29
Bedibabavoël,
 
Je parlais de la mentalité des travailleurs (ou des chômeurs) plus que du système économique.
 
Pour faire bref je laissais entendre que ces sempiternels insatisfaits adoptent une mentalité de chômeurs quand ils travaillent et une mentalité de travailleurs quand ils sont au chômage. Dans les deux cas, à les entendre, ce sont des victimes. Selon moi dans les deux cas ce sont des privilégiés qui s’ignorent. Nous avons la chance de vivre dans un pays riche, socialement et politiquement généreux, humaniste.
 
Mais qui s’en rend vraiment compte parmi ces éternels geignards ?
 
Ces derniers sont tellement repus de biens vitaux et secondaires qu’ils se définissent comme des victimes, comme le feraient des enfants gâtés... En réalité ils sont tellement « à plaindre » que les vrais pauvres du monde entier les envient. Si la France était un pays de miséreux et de victimes comme le prétendent tous ces indécents habitants pleins d’ingratitude, attirerait-elle tant d’immigrés en quête de vie meilleure ?
 
Personnellement je n’ai jamais eu la moindre ambition matérialiste. C’est ainsi, c’est dans ma nature. Je ne force personne à m’imiter mais j’estime que lorsqu’on n’a pas les moyens de s’offrir une belle voiture, on se contente de faire du vélo, je ne vois pas en quoi cela est insultant de faire du vélo, j’en fais depuis mon enfance et continue à en tous les jours de ma vie bien que je possède un véhicule à moteur par ailleurs. Ma voiture fonctionne parfaitement sur le plan mécanique et répond rigoureusement aux normes de sécurité actuels et pourtant peu de gens parmi ces prétendus pauvres accepteraient de rouler dans ce véhicule car, voyez-vous, ma vieille C15 toute cabossée est remarquable par son apparence « pas branchée » du tout et même carrément plouc...
 
Ce que je tente d’expliquer, de démontrer, c’est que la plupart des gens s’endettent non pas pour des causes essentielles mais pour financer des futilités. Quand ils achètent une voiture ce n’est pas l’objet utilitaire qu’ils achètent surtout mais l’apparence, l’image, la frime, l’éclat de la carrosserie.
 
A travers la voiture c’est une image sociale qu’ils achètent avant tout, et cette image ils la payent très cher.
 
Pour leurs déplacements ils pourraient se satisfaire d’une voiture sobre, humble, de modeste apparence quoique techniquement fiables, mais ils préfèrent rouler dans un carrosse comme d’autres préfèrent se présenter dans de la soie rehaussée d’un grand chapeau plutôt que dans la vérité de leur face nue.
 
Il en est de même avec la plupart des choses qu’ils estiment essentielles. En réalité tous ces pauvres imaginaires aimeraient briller de manière superficielle. A leur yeux la reconnaissance sociale consiste en une incessante parade consumériste. N’y parvenant pas, ils se sentent exclus.
 
Selon eux leur dignité publique passe obligatoirement par l’éclat, la forme, le prix de la carrosserie de leur bagnole. Ou par le clinquant de leur maison, la destination de leurs vacances, la qualité de leurs vêtements, peu importe. Quand on met sa dignité dans les apparences, qu’on adopte sans retenue ni distance ce système consumériste, on en arrive à ces aberrations comportementales.
 
C’est ainsi que la France opulente a fabriqué des hordes de faux pauvres.
 
Raphaël Zacharie de IZARRA

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