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easy easy 15 janvier 2013 13:07


A ce jour, chaque enfant naît d’une débrouille entre des gamètes et l’adulte qui en résulte se retrouve à devoir se contenter de tous ses patrimoines (génétiques, politiques, natio-identitaires, moraux et matériels)
Ce sort est loin d’être toujours facile à porter mais nous nous en sommes tous accommodés dans avoir jamais eu l’idée de réclamer

Un enfant fruit de bidouillages génétiques différenciés ou standardisés s’en accommodera aussi s’il le veut bien ; cad si personne dans sa société ne commence à réclamer sur son sort de naissance.

C’est ce concept de réclamation sur son sort de naissance, qu’il soit naturel ou manipulé en labo, qui est le déterminant principal de l’ambiance entre les gens et de l’attention à la conception.

Or, nonobstant les manipulations, en restant seulement dans le naturel, je sens déjà venir une tendance à la réclamation « Pourquoi tu m’as fait avec de si grandes oreilles ? »

Cette tendance est à mon sens à étouffer dans l’oeuf et si possible par un concept maître à trouver qui serait du genre « On doit s’accepter tel qu’on est né, quitte à se modifier ensuite parce qu’on ne peut se choisir avant d’exister et que ce choix ne peut revenir qu’à ceux qui nous ont créé » 

Il nous faudrait vérouiller ce point.

Or ce n’est pas le cas et nous permettons à des milliers d’enfants d’entamer une réclamation sinon sur leur conception biologique, du moins sur leur éducation. 

En permettant aux enfants de faire procès aux parents sur le sujet de leur éducation ou jeunesse, on laisse la porte grande ouverte à une réclamation sur la conception. Et ça peut conduire à « Pourquoi vous êtes-vous permis de me donner vie dans ce monde de fous ? » 

Si les fruits se voient un bon droit de réclamer, il y aura acharnement ou méticulosité à la conception. Ce seront ces procès contre les géniteurs qui détermineront le haut soin ou le tri méticuleux dont vous parlez.

Mais là on est dans le cas de figure où seuls les parents ont l’initiative de la procréation


Si ce tri est fait par l’Etat, il va de soi que l’Etat ne permettra aucune réclamation sur son choix.

Mais pour l’instant, il y a encore peu d’Etats qui ont conçu de centraliser la procréation d’autant que le fait d’élever un enfant est une charge et que les Etats n’ont pas encore les moyens de s’en charger.

Pour l’instant, les Etats laissent aux parents l’initiative. Il y a donc des millions d’initiatives parentales différentes et ça offre une grande diversité de fruits. 
Pour l’instant ne se pose que la problématique des réclamations contre les parents (pour leur initiative singulière dont les mutilations rituelles ou confessionnelles feront bientôt partie) 


Comme d’un côté il ne faudrait pas laisser les fruits réclamer indéfiniment à leurs géniteurs et que d’un autre côté il ne faudrait pas laisser les parents faire n’importe quoi, il me semble que chaque protocole de conception devrait être censuré par l’Etat. 
L’enfant recevra alors à sa naissance un PV indiquant l’initiative de ses concepteurs, le descriptif de leurs motivations et le visa de l’Etat. Et je pense que cette censure de l’Etat devrait porter également sur l’éducation

En somme, on ne concevrait un enfant qu’après avoir couché sur le papier son projet jusqu’à sa majorité.



Comment gérer alors les naissances accidentelles ?
Et bien on les laisserait vivre leur vie mais l’Etat n’interdira pas à ces enfants là de réclamer à leurs concepteurs 

Il y aura donc au final une masse d’enfants nés et éduqués sous censure étatique qui n’auront pas accès à la réclamation et une masse d’enfants sauvages qui auront tous les droits de réclamer. Ce qui obligera les géniteurs hors censure à faire très attention ou à rejoindre le plus vite possible le cadre éducatif censuré. 


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