Bonjour, Cevennevive.
Le fait est que les vieux de naguère gardaient en mémoire des masses d’informations. Pour ce qui est des dates de naissance, l’une de mes tantes d’Auvergne connaissait toutes celles de la famille (pourtant composée d’une plus d’une centaine de personnes) et sans doute également celles des voisins de son village.
Je pense à cet égard que la mémorisation remarquable de ces gens-là était de nature croisée, tel évènement se référant à tel autre, genre « la petite Huguette est née deux jours avant qu’il y ait le feu à la grande de Meyssonier ». Ou vice-versa !
Cela dit, vous avez raison, on ne mémorise bien que si l’on fait travailler sa mémoire, et surtout si l’on a pris l’habitude de la faire travailler étant jeune. L’hiver était à cet égard un moment privilégié car l’on se racontait des histoires, parfois connues au mot près. Tout cela « en para lo costogno » (en épluchant la châtaigne) devant les flammes du cantou.
Cordiales salutations.