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En réponse à :


morice morice 25 janvier 2013 11:19

vous manquez sérieusement d’informations historiques sur les années noires algériennes.. franchement. 


Allez, je suis bon prince et je vous donne un nom : Djamel Zitouni.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Djamel_Zitouni

un deuxième, c’est mon jour : 

Tibhirine
Le 11 juillet 1995, il fait assassiner à Paris le cheikh Abdelbak Sahraoui, cofondateur du FIS et imam de la mosquée de la rue Myrha (Paris-18e)35, qu’il considère comme « collabo »36, et il lance une huit attentats dans les métro et RER parisiens à l’été 1995 (12 morts, 180 blessés). 

Selon d’anciens officiers algériens, il aurait ainsi entretenu dès l’année 1993 des rapports réguliers avec les services de sécurité d’Alger. C’est ce qu’affirment depuis la fin des années 1990 le colonel Mohamed Samraoui, ex-militaire algérien réfugié en Allemagne auteur de Chronique des années de sang (Denoël, 2003)67ainsi que le capitaine Hocine Ouguenoune, ancien du DRS (Département Renseignement Sécurité, ex-Sécurité militaire) qui témoigna à ce sujet dans le magazine 90 minutes, sur Canal plus, en novembre 200268.

Autre témoignage éclairant les liens qui unissaient Zitouni et la sécurité militaire algérienne, celui du capitaine Ahmed Chouchane, interviewé dans la même émission de télévision. Instructeur des forces spéciales de l’armée algérienne lors du coup d’Etat de 1992, il refuse de tirer sur la foule en raison de ses sympathies islamistes. Jeté en prison, il en est ressorti de sa cellule au printemps 1995 par sa hiérarchie militaire qui lui fait une étrange proposition : devenir l’adjoint de Djamel Zitouni et éliminer des responsables islamistes refusant de travailler avec les services :

« la proposition émanait du général Kamel Abderahmnane et de Bachir Tartag, du Centre principal militaire d’investigation de Ben Aknoun, raconte aujourd’hui Chouchane. Ils m’ont dit à propos de Zitouni : c’est notre homme, et c’est avec lui que tu vas travailler. »


c’est de notoriété PUBLIQUE depuis des années.


En 2008, Rémy Pautrat, ancien secrétaire général de la défense nationale, racontera au journaliste Nicolas Beau, de Bakchich.info, qu’à l’automne 1994, Smain Lamari, alors numéro 2 du DRS algérien s’était vanté à Paris auprès de Raymond Nart, son homologue à la DST française, d’avoir épargné Djamel Zitouni, facilitant ainsi son arrivée à la tête du « GIA » et de le « tenir bien en main »69. Rémy Pautrat confirmait ainsi un témoignage qu’il avait accordé au magazine 90 minutes, sur Canal plus, en 2002 :

« L’anecdote m’avait frappé. Ils avaient effectivement épargné Zitouni alors que tout avait été fait pour que l’embuscade soit un succès et qu’ils auraient pu tuer tout le monde s’ils l’avaient voulu. Ils l’avaient donc épargné volontairement (...) qu’on ait épargné un type parce qu’on avait déjà des contacts avec lui et qu’on pensait qu’après, il prendrait la relève, ce qui s’est effectivement passé, et qu’il serait plus accommodant, cela me paraissait dans l’ordre des choses »

.

À partir de cette date, le juge anti-terroriste Marc Trévidic, chargé de l’enquête sur l’assassinat des moines de Tibhirine, s’interroge officiellement sur les liens que Djamel Zitouni aurait pu entretenir avec le DRS algérien et demande la levée du secret défense70.

À l’automne 2009, les documents déclassifiés par la France montrent que dès 1996, le général français Philippe Rondot s’interrogeait déjà sur la nature exacte des liens unissant Djamel Zitouni, chef du « GIA » et Smain Lamari, numéro 2 du DRS (ex-sécurité militaire). Dans une note confidentielle adressée à la DST le 24 mai 1996, Rondot écrit même que « « Très (trop) longtemps – et pour des raisons d’ordre tactique –, Djamel Zitouni et ses groupes ont bénéficié d’une relative tolérance de la part des services algériens. Il aidait (sans doute de manière involontaire) à l’éclatement du GIA et favorisait les luttes intestines entre les groupes armés »7


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