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Dominique Bied (---.---.89.36) 13 septembre 2006 22:12

Cette pensée n’a pas à être crédibilisée ou non. Elle montre que toute loi est ce que l’on en fait dans la société. C’est la manière dont on l’applique qui importe.

Le principe de précaution n’est pas une censure de la science, bien au contraire. Il est là pour indiquer d’en faire bonne usage par des tests préalables démontrant qu’il n’y a pas de risque pour la santé publique ou pour l’envionnement.

Pour ce qui concerne l’application de ce principe, mettre dans le cahier des charges de la conception même des produits des contraintes environnementales nouvelles permet d’orienter la recherche fondamentale dans le sens de l’efficacité environnementale (minimum d’impact), de l’efficacité sociale (même mode de vie à moindre coût), de l’efficacité économique (baisse des coûts énergétiques et de recyclages).

L’économie actuelle privatise les profits et collectivise les coûts (énergie, effet de serre, érosion des sols, destruction de biodiversité, inflation de l’immobilier, etc...).

Le principe de précaution incite au contraire la science à nous amener vers la modernité du 21ème siècle.

Quelques exemples :

transport : plutôt que de continuer à l’infini de construire des voitures et des routes, mieux vaut créer des logiciels d’organisation des trnasports pour rendre performant l’outil route. C’est de la recherche et de l’innovation aussi, et non des moindres.

agriculture : des milliers de pages scientifiques de Gilles Lemieux au Canada décrivent l’agriculture sans arrosage à l’aide de rameaux de bois vivants répandus sur le sol. Cette agriculture, la plus peformanante en terme de rapport qualité prix, est pratiqué depuis 2 ans par JACKY Dupety à la ferme du Pouzat dans les Causses. Ce n’est pas un retour ringard à la nature, c’est exploiter le meilleur de la recherche.

Le problème aujourd’hui, c’est que l’on valorise plus la recherche hors sol, plutôt que celle qui obtient le même résultat avec le moins de prélèvements possibles sur la planète.

Non, mille fois non, le principe de précaution n’est pas une censure de la science, mais une chance pour elle d’explorer d’autres façons de faire.

Ce n’est pas la frousse, ni la peur de l’avenir, ni le retour à l’état de nature, c’est bien au contraire la réconciliation de l’homme avec son environnement en ayant des comportements d’adultes responsables à l’image d’un chef d’entreprise réagit à la variation de son compte d’exploitation. La planète est au bord du dépôt de bilan et nécessite que l’on arrête l’exploitation aveugle de certaines techniques peu sûres et finalement peu rentables, pour aller vers des techniques innovantes donnant à l’économie une vraie vision long terme.

Il faut arrêter de diaboliser la pensée écologique, c’est une pensée aussi moderne qu’était celle de galilée en son temps. Nous aurions tort de reproduire nos schémas de développements cinquantenaires et obsoletes par rapport aux défis qui s’offrent à nous.

L’écologie est une pensée plus que libérale puisqu’elle permet à chacun de reprendre en main son destin et de gagner en autonomie. Faire de l’écologie, c’est devenir libre.


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