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Jean-Paul Richier 30 janvier 2013 01:20

Cher MaoSaitTout, vous illustrez à merveille le sens du dialogue de bien des pro-corridas.

 

Si on les envoie balader, on est qualifié d’« intolérant »

Si on accepte la discussion, on est qualifié de « racoleur ».

 

Si on semble avant tout branché animaux, on se fait intimer de s’occuper d’abord des hommes.

Si on a pour métier de s’occuper des hommes, on se fait intimer… de ne s’occuper que des hommes.

Au fait, donnez-nous l’exemple : dites-nous ce que vous faites pour les hommes. Dites-nous comment vous vous investissez concrètement pour le sort des vieux, qui semble – à très juste titre – vous tenir à cœur ?

 

Quant à l’inlassable argument « personne ne vous oblige à aller aux corridas, mais respectez la liberté de ceux qui aiment ça », je vous signale que c’est par la protestation que les sociétés évoluent. Fallait-il respecter la liberté des hommes qui aiment violenter les femmes, abuser des enfants, asservir les citoyens ou exploiter les travailleurs ?

 

Je préviens votre réponse attendue : « ouh, mélangez pas tout, il faut s’occuper des problèmes des humains avant de se préoccuper des animaux. »

En effet, ceci implique qu’il faudrait classer par ordre d’importance tous les problèmes de la planète, et les résoudre les uns après les autres.

Avec ce raisonnement :

Je ne m’occupe pas des travailleurs titulaires pauvres, car il faut d’abord s’occuper des travailleurs précaires.

Je ne m’occupe pas des travailleurs précaires, car il faut d’abord s’occuper des travailleurs clandestins.

Je ne m’occupe pas des travailleurs clandestins, car il faut d’abord s’occuper des chômeurs.

Je ne m’occupe pas des chômeurs, car il faut d’abord s’occuper des SDF.

Je ne m’occupe pas des SDF, car il faut en premier lieu s’occuper des SDF souffrant de problèmes de santé graves.

Je ne m’occupe pas des SDF souffrant de problèmes de santé graves en France, car il faut d’abord s’occuper des personnes souffrant de problèmes de santé graves dans les pays en voie de développement.

Je ne m’occupe pas des personnes souffrant de problèmes de santé graves dans les pays en voie de développement, car il faut en premier lieu s’occuper des personnes souffrant de problèmes de santé graves dans les pays en voie de développement en situation de conflit armé.

Bon, finalement, je ne m’occupe de rien tant qu’on n’aura pas définitivement résolu les problèmes de santé graves des enfants dont les parents ont été tués ou mutilés dans les pays en voie de développement non démocratiques en situation de conflit armé, de famine, et d’épidémie.

 

Bien à vous


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