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Pingouin094 Pingouin094 2 février 2013 21:30

Première proposition, franco-française : Quand l’heure viendra de faire le bilan de la présidence Hollande, inscrire l’intervention au Mali au passif de son gouvernement et pas à son actif. Ca ne concerne pas vraiment les Maliens, mais pour nous, ça peut être utile d’avoir conscience que notre président manque un petit peu de capacité d’anticipation et d’influence sur la scène internationale, avec pour conséquence de plonger notre pays dans une guerre dont il aurait pu se passer.


Ce que nous aurions pu faire il y’a 6 mois :
* Oeuvrer pour un retour à la démocratie au Sud-Mali, une reprise en main de l’armée malienne par les forces démocratiques. Comment ? Je ne suis pas un expert en diplomatie internationale, mais quand je vois que les putschistes ont limogé le premier ministre « de transition » au début de l’hiver sans réaction de la part de la diplomatie française, je me dis qu’ils n’ont pas dû beaucoup essayer. Une condamnation ferme de cet acte, des sanctions tant que le 1er ministre n’aurait pas été rétabli dans ses fonctions aurait été un bon début.
* Prendre les précautions militaires qui s’imposent pour empêcher une percée des islamistes. Là encore, je ne suis pas un général 4 étoiles, mais je pense quand même que ces messieurs galonnés doivent savoir comment s’y prendre pour tenir une ligne de front face à quelques centaines d’hommes en pick-up. A minima, on aurait quand même pu se démerder pour que des renforts militaires ne mettent pas un an à arriver, en laissant tout ce temps aux Islamistes pour lancer leur offensive.

Aux premiers jours de l’intervention :
* Il aurait fallu tenir la ligne de Front, ne pas avancer sur Tombouctou et Gao, ne pas bombarder le Nord. Juste tenir, le temps que 
1°) Des contingents africains arrivent,
2°) Que ça se décante un peu en terme politique à Bamako.
Je rappelle juste que le 9 janvier au matin, ça ne choquait personne de dire que Tombouctou et Gao pouvait attendre encore quelques mois avant d’être libéré. Pourquoi maintenant, ce serait devenu urgent ?
Surtout que les premières exactions de l’armée malienne me donne, me semble-t-il raison. N’a-t-on pas aggravé la situation ?
Certes, on a libéré les populations noir du nord du Mali. Mais au prix de menace sévère sur les populations berbères et touaregs. Est ce à nous de choisir qui doit être l’opprimé entre les noirs et les berbères ?
De plus, en tuant quelques centaines d’islamistes, on provoque aussi autant de vocation pour rejoindre les rangs de la guérilla touareg autonomiste ( en réaction aux exactions dont ils sont / vont être victime ).
Bref, si on affaiblit les méchants islamistes pour renforcer une guérilla autonomiste dont en plus, il me parait beaucoup moins justifié moralement de leur faire la guerre en temps qu’armée française, je n’ai pas vraiment l’impression qu’on fasse beaucoup avancé la situation sur le long terme.



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