Délibérer suppose d’écouter l’autre, d’accepter de tester ses idées, d’en discuter. Malheureusement les réformes menées ces dernières années ont été imposées. L’homme politique aujourd’hui ne représente plus l’intérêt du plus grand nombre, mais celui de ses électeurs. Les réformes sont donc orientées dans le sens qui profite le plus à l’électeur du président en exercice. L’électeur se comporte comme un investisseur qui attend un « retour sur investissemment » de son vote. L’élu le sait. Il ne peut donc que réaliser des transformations qui se rapprochent du clientélisme. Éviter cela suppose comme préalable de se détacher de la notion d’individu roi. Or les rapports économiques et de marché s’y opposent.