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easy easy 15 février 2013 00:07

Oui, Saramago avait parlé à chaud.

Et dit une bêtise (Il n’est pas besoin d’être Nobel pour dire ce qu’il a dit, ma chienne l’avait dit aussi)

Quand on est réfléchisseur, il faut prendre du recul 

Basiquement l’homme a constaté la régularité nuit/jour : très gérable.
et des irrégularités, pluies, vents, gibier...
Le Soleil, la Lune ; sont plutôt réguliers et très loin. Bin tant mieux, parce que leur demander quelque chose, ça aurait été difficile.
Et puis on ne les voit pas tellement agissants sur les choses immédiates
On trouve que la pluie et le vent agissent plus sur les plantes, sur la faune.
On a donc à commercer avec des élément plutôt proches, la grotte où l’on s’abrite, la rivière, les poissons 
Et on voit ces choses proches interagir 
Et on voit vite qu’en abusant du gibier, il disparaît
On voit qu’il faut établir une convention collective pour traiter collectivement la nature dont on dépend 
On en parle collectivement sur la place du village et on dit « l’ensemble gibier » ; « l’ensemble arbres » ; « l’ensemble hommes ». Chacun de ces ensemble est un dieu puisqu’il occupe maintenant les esprits. Ces dieux sont la chose. Ils ne sont pas en-dehors de la chose, pas au-dessus. 

On ne demande pas à un dieu Au-dessus de nous livrer le gibier. On supplie le dieu gibier de nous permettre d’en prélever un bout. 
 
On donne un nom à chaque ensemble et on conçoit, sans jamais parvenir à l’établir, qu’il doit y avoir une formule pour équilibrer les ensembles à respecter

Cette élaboration de dieux ou puissances ou ensembles ou groupes ou clubs, a pour seule fin de permettre que perdure la vie de la tribu humaine.

Cette préoccupation, de tous les hommes, à toujours tripoter la nature dans le respect des limites qu’elle supporte est, en creux, de manière aposématique, ce qu’il y a de plus pacifiant de leurs relations. Il y a grosses colères lorsqu’arrivent des étrangers qui disposent de choucroute en conserve et qui flinguent les animaux pour rigoler. Mais tant qu’une tribu voit d’autres hommes considérer les mêmes problèmes relationnels avec la nature, ils sont paisibles



****Je la vois moi aussi mais, sans doute à cause de ma jeunesse chrétienne je vois aussi, au moins chez le Dieu de Jésus et des Evangiles, « la plus pacifiante des inventions » et, par conséquent, mon objectif est d’amener les croyants, les chrétiens au moins, à rejeter leur folle double croyance, celle qui veut que leur Dieu ait commandé le meilleur et le pire. Je veux qu’ils ne croient qu’aux commandements du meilleur.****

Concevoir un dieu qui dit, qui ordonne donc, la paix entre les hommes, est une vision cataphatique, positive, active, de la divinité.
Or, pour qu’un dieu en vienne à dire « Aimez-vous » (ce qu’aucun autre dieu ne dit) il faut qu’il parle. Comme c’est impossible, il faut que quelqu’un parle en son nom. Bin c’est le début de la cata. 

Nous ne parvenons plus, par ici, à concevoir qu’il puisse y avoir paix sans action, sans agir, alors que la paix est dans le non agir, dans le silence déjà. 

 

****« Dans les dernières pages de son livre Le système totalitaire  Hannah Arendt rapporte que Luther « eut un jour l’audace de dire » que : »il devait exister un Dieu parce qu’il fallait à l’homme un être auquel il pût se fier« . Ce propos donne une réponse à notre actuelle interrogation : à quoi bon la religion ? Il la donne d’une manière qui peut nous ramener à une conception de « l’homme-Dieu », mais sans l’orgueil qu’implique ce concept dans son expression philosophique dominante. *****

 »«  »parce qu’il fallait à l’homme un être auquel il pût se fier«  »« résulte d’une vision paniquée.
Dans les autres religions, il ne vient à personne l’idée qu’il est nécessaire de se fier à autre chose qu’aux siens. En aucun cas les Aborigènes Anangu ne se fient à Uluru. Uluru ne leur donne aucun conseil. Si les gens des tribus ne se fiaient pas uniquement à leurs membres, ils se seraient dispersés et n’auraient pas perduré pendant des millénaires alors qu’ici, nous nous sommes tous dispersés. 



Si un homme survient et qu’il dit »En mon nom, je préconise la paix" Ouf, on échappe déjà au dieu qui parle, au paraclet qui parle en son nom. C’est une solution jouable, limitée mais jouable. C’est celle de Gandhi.

Il n’y a pas de meilleure solution que de considérer notre problématique vis-à-vis non des hommes mais de la nature. 
Le nouveau problème étant que notre action destructrice sur la nature est indirecte. Nous pouvons consommer des millions de légumes au coeur de Paris, pendant un an, sans voir une seule fois la terre où ils poussent. Quand il pleut, nous ne voyons que notre problème de chaussures mouillées. Quand il fait soleil, nous ne voyons plus que noitre bronzage

Il est trop tard pour considérer les éléments naturels de manière vitale et directe. Il est trop tard pour revenir à des divinités naturelles très tangibles ainsi que définies plus haut 

Mais pour autant, croire qu’on peut résoudre nos furies en transformant le dieu d’Abraham en un seul Jésus est illusoire. Un type qui parle au nom de dieu ça donne toujours envie à d’autres d’en faire autant.

(Remarque : avant 1800, seuls la noblesse et le clergé pouvaient parler. En 1300 ans, il y avait eu 3 apparitions reconnues par l’Eglise. Après 1800, chacun ayant le droit de paroler, en seulement 200 ans, il y a eu 30 apparitions reconnues par l’Eglise, )


La seule solution qui nous reste est de nous passer complètement de dieu et d’interdire à quiconque de parler au nom d’un dieu. 
Il faut effacer complètement l’abrahamisme et le christianisme



 
 


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