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En réponse à :


easy easy 15 février 2013 16:57


****J’ai déjà dit plusieurs fois ailleurs comment je veux voir l’un et l’autre, en reconnaissant qu’il s’agit bien d’une invention de ma part.****

Je ne sais de quelle invention vous parlez mais mettons que vous parliez d’une invention de dieu

J’estime raisonnable voire nécessaire d’inventer un ou des dieux mais pas de les faire parler.



Concernant les hésitations d’Abraham, il s’agit d’une mise en scène élémentaire que les rédacteurs de la Torah ont pensé à installer

Quand on prétend avoir entendu dieu, on sait qu’on va provoquer des suspicions (et l’Eglise en a brûlé plein des types prétendant avoir entendu dieu mais d’avoir trop mal raconté leur trip) 
Quand on est un minimum malin, on prévoit le doute. On traite le doute.
Raconter des histoires de mer qui s’ouvre et de type qui marche sur l’eau ou ressuscite sans jamais traiter le doute, c’est aller direct au pilon.

La moindre des intelligences scénaristiques oblige à traiter le doute, y compris du Paraclet. A la limite, il y aurait à traiter le doute de dieu lui-même. 

Exemple constant :
De nos jours, il y a des gens cherchant à nous faire croire aux Martiens, à Reopen, à la mémoire de l’eau...Si ces gens foncent plein pot et directement dans leurs assertions, ils se vautrent. Ils doivent toujours rappeler au minimum Copernic, Galilée, Colomb...Et ils ne manquent jamais de le faire. Dugué applique toujours cette bonne règle pour nous faire avaler sa fumée.

Aucune sorte de gourou ou chef de guerre n’omet de traiter du doute
« Je sais que tu doutes. C’est normal petit...mais tu finiras par croire » 

D’autre part, de même que jamais nous n’aurions dû admettre qu’un dieu parle, jamais nous n’aurions dû admettre sa provocation
« Si tu crois en moi alors tue ton fils » 

Nous aurions rejeté ce premier ordre de tuer, jamais nous n’aurions accepté de tuer quiconque au nom ou sur ordre d’autrui et des millions de vies auraient été épargnées.

Cette provocation que des amants se lancent « Si tu m’aimes, prouve-le en te jetant du toit de la voiture, tête en bas » devrait être criminalisée.

C’est là que se niche, à mon sens, sous une allure conceptuelle, la clef de la superstition

La superstition n’est pas dans « Ne pas passer sous une échelle », elle n’est pas dans « Dieu existe », elle est dans l’acceptation de la provocation en « Si tu m’aimes, prouve-le » 
Elle est dans le besoin délirant de se croire aimé absolument, au moins par une personne, sinon par tous, pour vivre. Elle est dans le fait qu’on doit et qu’on peut prouver son amour en se tuant (ce qu’aucun autre peuple ne fait)

Jamais un natif d’Amérique ou un Africain noir n’est allé au bûcher en n’ayant pour dernière et unique obsession de clamer son amour.
Pas de suicide passionnel, pas de suicide. 
Suicide dépressif ou échappatoire c’est possible
Suicide déclamatoire, protestataire, probatoire c’est impossible

L’abrahamiste est si disposé à mourir par passion qu’il trouve très logique de massacrer par passion.

Un dieu qui éprouve un besoin vital d’être aimé a des besoins exclusivement intellectuels et n’a rien à cirer de la nature. Sa problématique exclusivement intellectuelle et transcendante, en rien matérielle, n’est alors pas comparable à celle de l’homme et ne doit pas être imposée à l’homme.
L’homme vit d’abord de lait, d’eau, de bisons, de fruits.

Un dieu aussi anti matérialiste ne peut avoir aucune intelligence et compétence pour créer ou façonner la matière

Les hommes doivent être jugés par des hommes, pas par des crevettes ou des Martiens


A part le dieu-homme (celui qui émane du groupe des hommes) aucun autre dieu n’a besoin des hommes et encore moins de leur amour.
Le seul besoin qu’ont les dieux de la montagne, de la neige, de la source, c’est que le dieu-homme, c’est que les hommes leur laissent la possibilité de vivre en ne les prélevant que modérément. 

La seule problématique de l’homme est sa relation vitale avec la nature. Mais la vie en cité a tellement médiatisé ses besoins naturels en multipliant les intermédiaires que le citadin ne s’est plus rendu compte à quel point il s’éloignait de ses besoins fondamentaux.
Non seulement il ne pense plus à la terre qui nourrit la tomate, mais il ne pense même plus tomate, il pense ketchup et ne pense même plus vraiment ketchup, il pense d’abord fric. Dès qu’il a le fric, il est rassuré, il aura à bouffer. La pluie, la graine, le sol, il s’en fout. Il se voit vivre en mangeant du fric transformé en pizza à la dernière minute


Les philosophes, qui ont tellement aidé les religieux en leur fournissant les méthodes rhétoriques permettant de s’enfoncer toujours plus profondément dans les fumées, ont systématiquement oublié de dire qu’ils avaient besoin de carottes et de couscous. Quant à leur caca, quant aux égouts, ils ne savent pas en dire un seul mot.


Ce dieu qui parle nous a conduits d’un matérialisme naturel vers un matérialisme médiatique (non directement naturel) et à des ambitions intellectualistes. Il nous a éloignés de la nature.
Notre corps se retrouve hors sol 



Jésus

Nous aurions gagné à ce qu’il fût d’essence seulement humaine ; à ce qu’il ne fît aucune référence à quelque grimoire ; à ce qu’il ne prétendît à aucun miracle. Qu’il ait réellement existé ou pas, il est possible de le retravailler pour en faire un archéo Gandhi ou Mandela


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