***« Comment démonter un pneu à coup d’équation ? »****

Vous ne croyez pas si bien dire

Vous allez voir à quel point cette coquille tombe à point nommé !

Bon, ici, le pneu (un peu) dégonflé, je l’ai posé en sa version courte en posant directement le résultat PiD et je demandais seulement comment le prouver avec de méchantes formules de math

Son histoire a démarré il y a 5 ans sur un site de passionnés d’auto (321 auto). Ils savaient tout, tout tout sur la bagnole.
Un jour, il y a eu une discussion sur les pneus de kart et j’ai commencé à gamberger dans mon coin sur les bizarreries d’un pneu

Et bien Robert, là qu’il y a des soucis avec Titan-Goodyear-Montebourg, je vous assure qu’un pneu, comment il est fabriqué (jusque dans son noir qui provient d’un mélange de pigments de couleurs vives) et comment il fonctionne, il y aurait de quoi écrire un livre

Plus je l’observais dans mon écran intérieur, plus je lui voyais des fonctions étonnantes pourtant méprisées par nous tous qui mettons le mot pneu au rang de godasse (à part les fan de tuning)
De même que nous méprisons nos pieds.

Déjà, il ne change pas de forme au gonflage 
Il a une sorte d’élasticité mais seulement concave. On peut l’écraser non l’étirer. Bon, on peut le déformer globalement fortement en le sortant de sa jante. Mais en fonctionnement, sa déformation préférée c’est l’écrasement. 
Une autre déformation aussi c’est que la Bande Roulante étant reliée à la jante par des flancs bizarres, peut coulisser ./. à l’axe (dans les virages) mais de manière limitée grâce à l’armature acier des flancs 

La BR contient une toile inextensible de circonférence. Mais concavable quand on roule sur une pierre 
De sorte qu’il est possible, selon la forme de cette bande, de fabriquer des pneus à BR non toriques mais cylindriques : génératrice droite voire carrément creuse s’il le fallait. 

Le complexe jante pneu est tel que pour chaque tour de jante, le pneu se démerde pour faire passer toute la BR, quel que soit l’écrasement ou le gonflage (dans une certaine limite et au-delà de laquelle, tout explose en charpie tant le miracle devient impossible) 


Gonflé ou pas gonflé, la BR initiale (de longueur PiD) se démerde pour passer entière
Gonflé ou pas gonflé, le pneu avance de PiD à chaque tour

Quand j’ai exposé le fruit de mes méditations aux spécialistes, mais sans dire les conclusions, ils sont tous allés à « Petite roue » ou Pid
Et petit à petit, j’ai déroulé ma vision de la chose.
Je vous dis pas les cris, les hurlements

Je n’en suis pas revenu des résistances des esprits. Surtout quand ils se sont d’emblée ancrés sur la « petite roue » ou sur la « roue utile » en Pid

Aucun n’a vraiment admis PiD
Certains restaient dubitatifs mais les plus têtus persistaient avec Pid 


Et pourtant, elle tourne forcément de PiD.



Bon, pour PiD j’ai fini par trouver Alain Colignon de tout de suite d’accord
Mais le blème maintenant, c’est qu’on peut blablater dessus, qu’on peut solutionner le PiD par l’apophatique alors que je vois mal comment le solutionner avec de belles formules cataphatiques (Alain s’y était essayé avec des intégrales d’oméga mais Brrr, il ne faisait que tourner autour d’un PiD de pneu non écrasé où tout est clair)

Alors, avant de mourir, j’aimerais savoir si les ingénieurs de Michelin traitent ce fait de manière apophatique, de l’extérieur, par une formule forfaitaire en « Ban de toutes manières, la flèche atteint la cible » ou s’ils ont su démontrer PiD mathématiquement (Et à quoi ça leur aurait servi de le démontrer)


Les ingés du pneu ont probablement eu à considérer ce phénomène de très près ne serait-ce que pour solutionner le problème que pose le pneu crevé. Et d’éviter alors de trimballer une roue de secours



Depuis le XIXème, afin de convaincre les gens qu’on avait trouvé plus sûr que dieu, la tendance est à tout démontrer par la rigueur dite scientique. Quitte à procéder de théières.

Mais il s’est mis en place, dans notre société, une barrière osmotique ou une paroi cellulaire entre front office et back office qui fait que d’un côté les gens ne marchent qu’à coups de « Les scientifiques gèrent nickel, je dors tranquille  » et de l’autre, il y a les scientifiques ou supposés tels, qui découvrent tous les jours de la semoule qui ne se met pas en équation. Mais Chut !

Ce Chut ! n’a rien à voir avec le complotisme méchant.
C’est le même Chut ! que des parents produisent pour ne pas révéler à leurs enfants qu’ils ont retrouvé leur chien décapité 
Ce n’est qu’un Chut paternaliste.
Commercial marketing, bien entendu puisque le type en blouse blanche avec une équation écrite au tableau, sur un paquet de lessive ça fait vendre, mais je dirais paternaliste tout de même. Bon enfant
 
Il doit y avoir des millions de choses comme ça (j’en ai vu personnellement beaucoup) qui sont traitées par les industries de manière forfaitaire, non scientifique mais qui sont maquillées ensuite en bidules sous parfait contrôle scientifique
(Il y a le vin qui était resté longtemps empirique et qui, dans les cuisines des châteaux, devient scientifique. Dans 20 ans, il y aura la tronche d’un scientifique cheveux grisonnants ; lunettes restangulaires ; blouse blanche, sur les étiquettes des bouteilles)



La science totale, efficiente, comporte une partie de vraiment math et une partie de forfait empiriste (le Nez des parfumeurs) . Mais seule la partie vraiment math est dite, connue, brandie. L’autre est tue, déniée
(La courbure des ailes d’avion intra et extrados, aux différents endroits de la longueur, est trouvée par un mix de formules, de simulations et de tripatouillage de mastic)

Pourraient nous aider à introduire dans l’esprit de tous, des deux côtés de la paroi osmotique sociétale, l’acceptation de l’empirisme, les Viets, les Indiens, les Chinois


L’histoire du bébé de Salomon ainsi que celle du Marchand de Venise illustrent le fait que le raisonnement dur peut mener à une catastrophe.