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Roger le Suisse 16 février 2013 10:48

@ Robert Gil


Ben... Techniquement, c’est le cas, puisque je n’ai pas de salariés que je cotise à fonds perdus pour un système mafieux, dans lequel je n’ai droit à rien, en tant que « patron » de moi-même (en France). Même si cela vous défrise, c’est vrai, je ne dois ma réussite qu’à moi-même.

Je ne me sens pas responsable des agissements de Ghosn et de ses homologues « grands patrons ». Je ne me mets même pas en comparaison avec une PME qui emploie 50 personnes, voyez-vous. Je suis seul dans ma boîte française. Ca fait de moi un parvenu ? 

Vous ânonnez votre couplet anti-patrons en boucle, vous référant sans cesse à vos autres articles du même tonneau que celui-ci, comme s’ils avaient une quelconque valeur démonstrative. Il n’ont aucune valeur à mes yeux parce que tout ce que vous suggérez, c’est d’éliminer l’entrepreneur pour devenir entrepreneur entre scopains entrepreneurs-ouvriers, même pas en créant quelque chose de vos mains, mais en volant sans façon ce qui existe déjà. Avec le même raisonnement, on pourrait exproprier son voisin au motif qu’on veut sa maison et que c’est comme ça. 

En Suisse, j’ai fondé, il y a plus de 10 ans à présent, une Sàrl qui emploie deux personnes. Je n’ai plus les chiffres en tête, mais le rapport annuel de la Banque Cantonale de Genève met en lumière un salaire mensuel moyen d’environ CHF 5’200.-, soit, environ, 4.300 euros. Et encore, il faut corriger cette moyenne des salaires des banksters qui font flamber la moyenne à la hausse. Mais, admettons le chiffre tel quel. Je paie mes deux employés sur une base fixe mensuelle de CHF 6’500.- majorée de 1’300.- si les résultats commerciaux le permettent et si leur job a été fait sans problème. C’est toujours le cas, depuis 8 ans. Avec l’équivalent de plus de 5.000 euros, sont-ils malheureux et suis-je un vil exploitant ? Et je ne suis pas le seul dans ce cas, loin s’en faut ! Pourtant, s’ils trahissent ma confiance, ils sont licenciables sur le champ. Donc : le marché est plus libéral qu’en France, mais les gens sont mieux payés, moins stressés, plus épanouis, moins pauvres, mieux soignés, etc. Parce que la lutte des classes à la mode bolchevik n’existe pas. Chacun évolue dans une compréhension et un respect mutuel de l’autre. Quant aux fonctionnaires, ils sont respectés parce qu’ils respectent ceux qui les paient, en plus d’être disponibles et très compétents.

Mes salariés produisent des tâches administratives et de gestion : facturation, suivi, reporting, etc.Tout ce qui me libère du temps pour aller chercher des clients, les servir en pratiquant mon art, etc. Bref, tout ce qui fait rentrer les sous-sous dans la cai-caisse. Pour payer le loyer, les assurances, le téléphone, les salaires, les impôts, les AVS (c’est moi qui paie une partie de leurs cotisations santé, sans y être légalement contraint) et, s’il reste assez (ce qui est le cas), me payer moi. Ils ont un salaire contre un travail fourni qu’il exercent non pas dans un bureau-cagibi, mais un joli open space avec toutes sortes de commodités (café Nespresso, ordinateurs dernier cri, mobilier agréable à l’oeil...) pour qu’ils se sentent bien et soient, par conséquent, au maximum de leurs compétences. Pour ma part, si un client engage un procès, ne paie pas, un fournisseur me plante, etc. C’est moi et moi seul qui trinque.

Oui, je me suis fait tout seul et j’en suis très fier.

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