• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Loup Rebel Loup Rebel 1er mars 2013 17:03

@ Luc Laurent

Je reviens sur le cheminement et l’aboutissement de votre article vers l’autisme : résonance, assimilation, « ressemblement », dynamique groupale (du groupe et dans le groupe), identification du congénère (le semblable), sont des registres toujours repérés dans les défaillances qui entourent l’autisme, l’autiste lui-même, et son environnement (sa famille principalement)

Les spécialistes appellent depuis peu cette pathologie « Troubles Envahissants de Développement » (TED). Est-ce plus lisible ainsi ? Je n’en sais fichtre rien, mais si ça permet une approche différente, je suis preneur. Peut-être moins soumise aux conflits d’expert entre les différentes disciplines : génétique, psychiatrie, et psychanalyse en particulier. Chacune revendique l’universalité hégémonique de sa théorie, alors que dans mon expérience avec les familles touchées au cœur par ce drame de l’enfant autiste, le problème ne peut s’aborder que de façon « groupale ». Chercher à soigner l’enfant isolément de sa famille produit parfois les effets contraires à ceux attendus. Cette approche est aussi un « mime » en écho à la dislocation de la famille au profit de l’assouvissement des désirs individuels. L’attention est portée sur l’individu, et non plus sur le groupe famille.

Je ne me risquerais pas — à priori — à ouvrir un débat sur l’autisme sur avx, par crainte de voir s’enflammer les réactions violentes que déclenche ce sujet. Je voudrais juste signaler que lorsqu’un diagnostic d’autisme est posé (généralement par le pédopsychiatre), il convient d’en préciser les contours. Dans ma pratique, il est arrivé (pas souvent mais plus d’une fois) d’être témoins de « guérison totale » chez un enfant « condamné » à l’autisme à vie par le pédopsy.

La sortie de l’état — dit — autistique est parfois spectaculaire autant qu’inattendue, après moins d’une dizaine de rencontres avec la famille. C’est que tout simplement il ne s’agit pas d’autisme, alors que le tableau clinique est rigoureusement identique.

Je pense à un cas en particulier qui pourrait faire l’objet d’un billet, si toutefois j’en trouve le temps et le courage. Le danger aussi à de telles communications, c’est de donner de faux espoirs à des lecteurs directement concernés dans leur vie en cours. Et je m’en sens d’autant moins la légitimité qu’à ce jour mon activité n’est plus centrée sur la clinique, mais pour plus de 80% sur la supervision de thérapeutes en chemin vers leur autonomie (transfert et contretransfert).

En fait, après relecture plus approfondie du billet, je réalise que non seulement tout n’est pas dit, mais tout est à dire. Chaque point abordé est une ouverture pouvant faire l’objet de développements.

Vous avez là de la matière première pour vos recherches à venir, cher Luc Laurent. Il devrait même en rester pour vos successeurs... smiley


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès