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Razzara Razzara 7 mars 2013 11:49

Pas tout à fait ... En réalité ce n’est pas la science qui est prisonnière du langage mais bien les humains qui la pratiquent. Ils sont effectivement prisonniers des effets pervers du langage parlé et du flou inhérent à sa nature. Ceci parce que si il existe bien une définition à chaque mot, chacun y adosse des nuances de sens et de contexte qui ne permettent pas une description cohérente, et surtout valable en tout point de l’univers, indépendamment de l’être intelligent qui l’exprime (une forme de relativité ?). Ainsi, dès lors que l’on se met à gloser sur ce que la science décrit, modélise, on se perd dans des méandres sans fin qui permettent accessoirement d’écrire des articles pseudo-scientifiques comme ceux de ce bon Dugué. Je repense en particulier à celui récent sur la ’forme’ des orbitales : un bla bla qui fait assurément très plaisir à celui qui l’écrit, plaisant à lire, mais qui ne veut pas dire grand chose d’un point de vue scientifique, c’est à dire des mots et des images qui n’ont d’utilité que celle de gloser à l’infini sans rien produire d’opérationnel.

Une parenthèse à ce sujet : il est fait référence ici aux langages parlés et écrits tels que nous les pratiquons nous les êtres humains de la terre, mais rien ne dit qu’une forme plus élaborée de ces types de langage ne puisse être conçue et pratiquée ... ailleurs, par d’autres. Une forme de langage qui permettrait de véhiculer, d’échanger, de façon verbale une information scientifique avec un degré de précision suffisant. Mais c’est un autre sujet de discussion ...

Mais ce problème de l’ambiguïté des langues parlées a sa solution : les mathématiques. Voici bien le seul langage réellement utile et adapté au but que c’est fixé la science. Car c’est un langage universel justement, un langage qui présente clairement l’intérêt de ne pas être entaché de toutes ces faiblesses évoquées rapidement ci-dessus parce que reposant sur un socle que l’on peut supposé universel (au sens valable dans tout l’univers) : la logique.

D’ailleurs, fait curieux à propos de ce dernier point, il est intéressant de remarquer que, si les interprétations des phénomènes quantiques (expériences de la double fente pour citer un exemple des plus fondamental) s’accommodent au final assez mal de la confrontation avec la logique qui sous tend nos modèles actuels, ( c’est à dire la logique du tiers exclu : une chose ne peut être à la fois vraie et fausse en même temps), c’est bien l’ambiguïté des langages parlés (parce que justement ils intègrent des formes de logiques plus élaborés) qui permet de stimulantes dissertations de ces interprétations.  

De l’apparente contradiction de mon propos il me vient une conclusion : si la physique mathématique actuelle vit une crise et semble dans l’impasse ne serait ce pas justement parce que cette logique élémentaire qui sous tend tout le corpus des sciences modernes est insuffisante ? Ceci étant dit, si il existe bien des logiques d’ordre supérieur à celle du tiers exclu, élaborer (ou réviser) l’ensemble des modèles actuel à l’aune de celles ci est une tâche des plus ardus.
 
Razzara 


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