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Ar Brezonneg (---.---.72.192) 11 septembre 2006 14:55

Les bateaux jouent certes un grand rôle dans le cas de la pollution. (Anti fouling, WC embarqués, hydrocarbures résiduels, détritus divers).

Mais par observation directe il n’y a pas que cela !

Je vais prendre le cas de la baie de Quiberon dans le Morbihan.

Cette baie est couverte de parcs à huîtres depuis 1963. Cette baie depuis des milliers d’années (-3000 AC) abrite un banc naturel d huitres qui à été exploité par les autochtones. Il y a aussi des palourdes, des coques (« rigados » en breton), des coquilles Saint jacque, des petoncles.... . Tous ces mollusques font la joie et le bonheur de la pêche à pied. Or depuis 1963, peu à peu, l’Administration (Agriculture, Affaires Maritimes) ont amodié massivement le « banc de Quiberon » à des ostréiculteurs, et surtout à des sociétés commerciales d’exploitation.

On a vécu, au cours des années 1960-1970, une privatisation rampante du domaine public maritime sous la pression d’un lobbying intense. (Le maire de Carnac dans ces années là, étant ministre de l’Agriculture, a bien favorisé cet état de fait pour des raisons qui lui sont propres).

Maintenant, l’ensemble de la Baie de Quiberon est réservée à l’ostréiculture privée. C’est rendu à un tel état de fait, que même, les pêcheurs à la ligne se voient rejeter du volume d’eau sis au dessus des parcs !...

Les concessionnaires, ou amodiataires du sols où les parcs sont installés estiment qu’ils sont aussi « propiétaires » du volume d’eau situé au dessus ! Cela à un tel point qu il y a des restriction de pêche à la ligne dans le volume d eau situe au dessus ! Par exemple en milieu de cette baie, il y a des parcs en eau profonde (15 mètres de profondeur), eh bien il y a eu une sorte de réglementation des AffMar pour essayer d’empêcher la p^che dans ces zones traditionnelles de pêche, parceque, parait-il la peche du maquereau à la mitraillette pourrait être la cause de prélèvements accidentels et intempestifs d’huitres sur le fond ! De même on assiste depuis quelque temps à une augmentation des contrôles de police de garde pêche et autres douanes pour dissuader les plaisanciers d aller p^cher dans ces zones !... C’est de plus en plus mal vécu par la population ! D autant plus que cette même population observe de visu la présence de bateaux dragueurs d huitres sauvages, en dehors de toute concession. Ce dragage intensif serait justifié par le déplacement des huitres sur le fond ! Quelle blague ! Les huitres ne nagent pas !. Ces dragueurs agissent maintenat en plein jour jusqu’au ras des plages ! Les nuits de pleine lune et à marrée haute c’est pareil ! L’administration locale ne bouge pas. Ce serait un point à analyser !!!! Mais ce serait très risqué ! si vous vous amusez à pêcher des huitres à la limite des concessions ou même la o^c’est encore aurorisé (pour combien de temps ????) vous voyez les gardes pêches (sortes de vigiles payes par les ostréiculteurs) rappliquer pour vous menacer, ou vous évacuer ! Alors que ce ne sont que des « privés » agissant sur le domaine public maritime.... Quand vous arrivés à la plge ce sont encore d autres contrôles.... Mais personne ne s interroge sur le fond de l affaire : la multi occupation du rivage, de la mer... (Ceci pourrait ^tre l objet d un bon article !!!!)

Le banc naturel d’huîtres se compose d’huitres plates sauvages, excellentes, et exploité extensivement. Les expoitants n’hésitent plus à affirmer qu ils sont à l origine de la présence de ce banc naturel.

Pour augmenter les gains les ostréiculteurs au fil des années, on importé et exploité de la portugaise, qui a été ravagée par un parasite, puis des huitres « japonaises ». Tous ces produits sont excellents au demeurant.

La densification des mollusques a sans nul doute déséquilibré le milieu. Toutefois, on peut penser que la prudence des éleveurs d huitre fait que la limite de densification ne sera pas franchie, car ce n est dans l intéret de personne !

Il y a aussi un autre problème de fond : C’est la présence de stations d ’épurations inefficaces voire défectueuses. Par exemple, à Quiberon, il existe une station d’épuration construite dans les années 1960. Située à Port Kerné en plein site classé au bord de la côte sauvage, Elle a été prévue pour 20 000 équivalents /habitant. Or en été cette station receuille les effluents de 80 000 habitants. Cette station ne fonctionne pas ou très mal. Le réseau d’égouts est saturé. Il y a un émissaire très long par lequel les exédents sont évacuées directement en mer pour éviter les débordements. A Carnac aussi il y a un émissaire très long soi-disant pour évacuer les eaux « épurées » de leur station.... Cet été, le réseau d égout de la presquile de Quiberon était saturé. Surchargé même. Il y a eu un incident significatif en Aout. A Kerbourgniec en Saint Pierre Quiberon, la station de relevage à laissé couler sur la plage une énorme quantité de merde. Or cette plage est en bordure du gisement d huitres. Les pompiers sont intervenus avec barrages anti pollution... La presse prévenue n ajamais parlé de cela. Les élus étaient bien.... emmerdés !!! Les Quiberonnais ont viete été mis au courrant de bouche à oreille. C’est à un tel point que lors de ces dernières grandes marrées de septembre, il y avait très peu de pêcheurs à pied !

Connaissant l existence de cet incident, et ce qui était arrivé à Arcachon, les gens sont devenus méfiants !...

Quant au plankton (dynophytis et autres) tout le monde sait que ces planktons se développent très bien en été, periode de forte lumière et de nourriture en mer. On a toujours dit (sagesse populaire locale liée à la connaissance et à l’observation) que l on ne doit pas consommer de mollusques dans les mois sans « r » ! C’est bien parcequ il y a une raison !

Ensuite l’IFREMER, procède à des contrôles réguliers. J’ai personnellement la plus grande confiance dans cette Administration. Seulement, lors qu’il y a publication par les journaux locaux (ce n est plus le cas actuellement) des restrictions de consommations de coquillages en cas de Dynophitis, il y a une chose très curieuse : les parcs sont administrativement délimités par des « frontières » administratives : à l ’extérieur il y a du dinophytis ; à l intérieur il n y en a pas !.... Pourtant tout le monde baigne dans la même eau, les mêmes courrants !

On revit alors une sorte de remake maritime de la pollution radioactive de la France lors de l « accident » de tchernobyl !

Alors ? a qui peut on encore faire confiance ?


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