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Mmarvinbear Mmarvinbear 16 mars 2013 14:35
  1. Jamais dans l’histoire de l’Amérique latine, un leader politique n’avait atteint une légitimité démocratique aussi incontestable. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, seize élections ont eu lieu au Venezuela. Hugo Chávez en a remporté quinze, dont la dernière en date, le 7 octobre 2012. Il a toujours battu ses opposants avec un écart allant de dix à vingt points.

Les partis d’oppositions n’ont pratiquement aucun accès aux médias publics. Lors des élections, la couverture médiatique se fait en priorité en faveur des candidats chavistes. Sans parler de l’obligation légale de retransmettre les discours fleuves de l’ancien président chaque dimanche. 
Le gouvernement a la main haute sur les autorisations d’émettre pour les radios et les télévisions qui sont soumises au bon vouloir du Maître.

  1. James Carter, ancien président des Etats-Unis, a déclaré que le système électoral vénézuélien était le « meilleur au monde ».

Pour être plus exact, il a loué le système de vote électronique utilisé.
 

  1. Les Missions Ribas et Sucre ont permis à des centaines de milliers de jeunes adultes d’entreprendre des études universitaires. Ainsi, le nombre d’étudiants est passé de 895 000 en 2000 à 2,3 millions en 2011, avec la création de nouvelles universités.

Il ne s’agit pas de nouvelles universités, mais de collèges politisés dites « bolivariennes ». Ces écoles sont gratuites mais tous les observateurs extérieurs sont d’accord pour affirmer que leur niveau est au mieux celui du lycée. Les universités classiques, elles, ont vu leurs dotations de l’ Etat être réduites parfois des deux tiers et les professeurs qui y enseignent n’ont pas été augmentés depuis trois ans.


  1. Le nombre de médecins est passé de 20 pour 100 000 habitants en 1999 à 80 pour 100 000 habitants en 2010, soit une augmentation de 400%.

Le problème est que l’augmentation du nombre de médecin est un trompe l’oeil : le pays ne forme pas assez de praticiens, ce sont des médecins cubains qui sont importés en masse pour combler les manques.
Leur qualité laisse aussi à désirer : malade, Chavez a préféré se rendre à Cuba plutôt que de rester à Caracas. Choix étrange si la médecine sud-américaine était si bonne que cela.

  1. Durant la présidence de Chávez, les dépenses sociales ont augmenté de 60,6%.

Durant la présidence Chavez, l’inflation s’est maintenue à 25 35 % annuels ; ce qui oblige à augmenter les salaires sans arrêt. En conséquence, le budget de l’ Etat est lourdement déficitaire, ce qui aura des effets néfastes à moyen et long terme.


  1. Depuis 1999, le gouvernement a remis plus d’un million d’hectares de terres aux peuples aborigènes du pays.

Depuis 1999, l’exploitation agricole est structurellement déficitaire à cause des prix de vente trop bas imposés aux fermiers. Le nombre d’exploitations agricole ne cesse de chuter d’années en années et les nouveaux possédant se retrouvent au final dans les bidonville de Caracas ou de Maracaïbo.

 En 1999, le Venezuela produisait 51% des aliments qu’il consommait. En 2012, la production est de 71%, alors que la consommation d’aliments a augmenté de 81% depuis 1999. Si la consommation de 2012 était similaire à celle de 1999, le Venezuela produirait 140% des aliments consommés au niveau national.

Absolument faux. Le Vénézuela importe plus de 70 % de sa nourriture. Les circuits d’approvisionnement sont contrôlés par l’Etat et les pénuries fréquentes.

Depuis 1999, le taux de calories consommées par les Vénézuéliens a augmenté de 50% grâce à la Mission Alimentation qui a créé une chaîne de distribution de 22 000 magasins alimentaires (MERCAL, Casas de Alimentación, Red PDVAL), où les produits sont subventionnés à hauteur de 30%. La consommation de viande a augmenté de 75% depuis 1999.

Ce qui ruine l’agriculture du pays, qui ne peut pas s’aligner sur les prix pratiqués dans ces magasins ouverts à tous.

  1. La nationalisation de l’entreprise pétrolière PDVSA en 2003 a permis au Venezuela de retrouver sa souveraineté énergétique.

Absolument faux.
La PDVSA a été nationalisée en 1976, longtemps avant Chavez, donc.
En 2007, ce qui a été nationalisé, ce sont les concessions de recherche jusqu’ici explorées par les entreprises internationales, ces dernières restant à condition d’accepter des impôts plus élevés.

En outre, le Vénézuela n’est pas indépendant énergétiquement. 
Du fait de la vétusté grandissante des raffineries du pays et du manque total de nouveaux investissements, le pays importe désormais plus du tiers de ses besoins en essence.
Sa production, du fait de la vétusté encore, est passée de 3,1 à 2,4 millions de barils par jours, alors que l’objectif était d’atteindre les 5 millions.
42 ouvriers du pétrole sont morts en 2012 quand la plus grande raffinerie du pays a explosé. Un accident clairement imputé à la vétusté du matériel quand le gouvernement affichait l’excuse du sabotage.
Enfin, les effectifs de la PDVSA ont été multipliés par 6 sur la même période. Difficile dans ces conditions de trouver une justification économique à cet accroissement.

  1. Depuis 1999, plus de 50 000 coopératives ont été créées dans tous les secteurs de l’économie.

Depuis 1999, plus de la moitié des entreprises industrielles ont mis la clé sous la porte. Les emplois de coopérative sont massivement subventionnés par l’ Etat, et ne sont pas viables autrement.
De plus, les salaires des fonctionnaires ont étrangement crû de 25 % quelques semaines avant la présidentielle de 2012.
Un hasard, sûrement.


  1. Le temps de travail est passé à 6h par jour et à 36 heures hebdomadaires sans diminution de salaire.

Faux. La législation du pays impose 40 heures au secteur public, et 48 au secteur privé.
Je fais remarquer au passage que si l’affirmation avait été vraie, le travailleur sud-américain aurait dû travailler 6 jours sur 7. Pas très social, le Commandante !

La dette publique est passée de 45% du PIB en 1998 à 20% en 2011. Le Venezuela s’est retiré du FMI et de la Banque mondiale en remboursant par anticipation toutes ses dettes.

Encore une fois, les chiffres sont faux. Après une période de baisse, la dette du pays est repartie à la hausse depuis 2009 : de 36,3 % pour 2011, en hausse par rapport à 2010 ( 24,8 %) 

  1. Hugo Chávez a joué un rôle essentiel dans le processus de paix en Colombie. Selon le président Juan Manuel Santos, « si nous avançons dans un projet solide de paix, avec des progrès clairs et concrets, des progrès jamais atteints auparavant avec les FARC, c’est également grâce au dévouement et à l’engagement de Chávez et du gouvernement du Venezuela ».

Chavez est loin d’être un ange de paix. Il a laissé les FARC établir des bases de replis sur son territoire et INTERPOL sait désormais à quel point le Commandante était mouillé dans des relations troubles avec l’extrême-droite colombienne et les narco-trafiquants.
De plus, il a relancé, après près d’un siècle de calme, des revendications territoriales visant à annexer la quasi-totalité du territoire du Guyana voisin.
Ces revendications ont été lancées lors de grandes contestations sociales internes.
Pile au bon moment pour détourner l’attention de la crise économique.
Etonnant, non ?


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