@Musavuli, mon cher : « Le Congo
se retrouve ainsi dans un état de vulnérabilité sur le plan intérieur alors que
le péril rode le long des frontières. »
Il n’y a pas que le
Congo (RDC) dans cette situation. Tous les pays d’Afrique noire y sont. Des
ennemis de l’Afrique rodent et opèrent librement partout à l’intérieur et à l’extérieur
du continent au moins depuis le temps des explorateurs portugais. Ces ennemis
de toujours de l’Afrique sont les occidentaux. Toute l’Afrique est ainsi quadrillée depuis des siècles et des siècles par les européens et les arabes. Ce fut le temps des explorations,
de l’inventaire des richesses du continent. Se succédera le temps multiséculaire des jihads, des razzias et traites négrières esclavagistes par les arabes et les européens, puis celui de la balkanisation (que vous
faites semblant de découvrir aujourd’hui seulement pour le Congo) et de la
colonisation qui se poursuivent actuellement sous la forme de la
néo-colonisation. Toute cette macabre épopée éternelle de l’homme blanc sur le
continent noir a fini par corrompre et anesthésier tout sens de l’honneur, de
dignité et de liberté chez le restant des hommes noirs africains, chez l’homme
noir tout court, désormais convaincu qu’il n’est rien sans l’homme blanc dont
il faut scrupuleusement respecter la doxa. L’intangibilité des frontières
coloniales est ainsi un dogme sacro-saint pour les africains, les nègres, seul
l’homme blanc détenant le privilège des retouches. Le nègre accepte ainsi de
rester cloîtré dans les alvéoles dans lesquelles l’homme blanc l’a assigné en
attendant de disparaître de la surface de la terre au bénéfice de l’homme blanc.