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Francis BEAU Francis BEAU 4 avril 2013 14:24

@ niberta


Vous ne m’avez pas bien lu. Je suis non croyant, et il n’est effectivement « pas question de mariage religieux ». Il n’est pas question non plus d’imposer un modèle de famille. Il n’est pas question de priver qui que ce soit, de sa « liberté », « à titre privé d’avoir sa propre conception et du couple et de la famille ». Les homosexuels doivent avoir le droit s’ils le désirent de donner à leur union les mêmes garanties juridiques que celles proposées à tous les couples.

Les centaines de milliers de citoyens qui s’opposent avec détermination à ce projet de loi ne se battent pas pour refuser aux homosexuels le droit de s’unir dans les mêmes conditions juridiques que tous les couples mariés.

Leur combat est tout autre :

Ils se battent pour le maintien dans le droit français d’une différenciation entre l’union de deux personnes de sexe opposé potentiellement féconde et celle de deux personnes de même sexe naturellement stérile. Ils se battent contre l’instauration d’un « droit à l’enfant » dans un droit de la filiation qui ignorerait toute différence entre ces deux types d’unions. Ils se battent pour le droit élémentaire, auquel doit pouvoir prétendre tout enfant, de ne pas être privé intentionnellement d’un père ou d’une mère.

Ils se battent pour qu’on ne refuse pas, par exemple, à cette malheureuse mère ayant décidé en désespoir de cause d’accoucher sous x, le droit de demander que son enfant puisse bénéficier autant que faire se peut d’une généalogie réaliste faute d’être réelle, au sein d’une famille constituée d’une maman pour remplacer cette mère qui l’aura abandonné et d’un papa pour remplacer son père biologique absent.

La violence est-elle du côté de ceux qui luttent pour le maintien du caractère sexué du mariage pour défendre le droit des enfants, ou plutôt de celui de ceux qui nient la réalité du caractère sexué d’une union féconde, en créant un « droit à l’enfant », pour répondre à un désir d’enfant, certes légitime, mais dont la satisfaction passe par des arrangements avec la nature dont les aspects juridiques, éthiques, ou tout simplement humains (droits de l’homme) sont encore loin d’avoir été suffisamment débattus ? La violence ressentie par des millions de Français, que l’on refuse d’écouter, et que la presse quasi-unanime ainsi que le pouvoir en place accusent d’homophobie ou pire de déni d’homophobie, ou plus pernicieux encore, de ne plus vivre avec leur temps, est immense. Plus on refuse de les écouter, plus leur opposition se radicalise. Ce n’est pas en refusant d’écouter la voix de plus de la moitié des Français qui sont contre l’ouverture de l’adoption aux couples de personnes de même sexe, en refusant de faire l’effort d’en comprendre les raisons, en refusant même de compter ceux qui la portent dans la rue, et en traitant ces derniers comme des délinquants pris en « flagrant délit d’homophobie », que l’on sert le mieux la cause des homosexuels et de leur intégration sociale.

Pour ma part, il me semble avoir bien compris les raisons généreuses de lutte contre la discrimination et les inégalités qui motivent les supporters de ce projet de loi, mais il semble en tout cas pour ce qui vous concerne que dans l’autre camp, le chemin soit encore long avant de parvenir à une compréhension mutuelle réciproque.

Pensez-vous vraiment que les homosexuels qui étaient avenue de la Grande Armée le 24 mars dernier et qui militent contre ce projet (j’en connais beaucoup), soient homophobes ou susceptibles d’avoir des »attitudes" homophobes ?



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