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En réponse à :


Fortian (---.---.115.94) 17 septembre 2006 11:32

Je suis d’accord avec Mireille. D’ailleurs, l’instruction de l’affaire d’Outreau a commencé en 2001 sous Jospin et avec Lebranchu comme Garde des Sceaux. Tout au long de son exercice, le gouvernement Jospin a fait un grand tapage sur la question de la pédophilie et a certainement cherché à en faire une exploitation politique.

L’article d’Isabelle Debergue à propos de la procédure contre Fabrice Burgaud :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12736

rappelle que :

« Au cours de l’audition du juge Burgaud, le rapporteur [de la commission d’enquête parlementaire] Philippe Houillon a demandé à l’intéressé : »Vous aviez connaissance de la note sur les activités de Mme Gryson ? Les liens qu’elle pouvait avoir avec le Conseil général du Pas-de-Calais [partie civile au procès] ? Vous êtes-vous soucié de l’impartialité d’une experte ainsi choisie ? « . La commission d’enquête évoquera dans son rapport un »risque de confusion d’intérêts" en relevant deux informations :

- « Mme Gryson-Dejehansart était, depuis 2000, présidente de l’association « Balise la vie », (...) ayant pour objet « de prendre en charge les enfants une fois que le processus judiciaire est terminé » (...) [et] subventionnée par le département du Pas-de-Calais. »

- « Dans [une] note [de la Direction de l’enfance et de la famille, antenne de Boulogne-sur-Mer] (...) du 12 avril 2001 Mme (...), responsable de service, fait part (...) de son souhait de confier la prise en charge psychologique de quatre enfants cités dans l’affaire d’Outreau à Mme Marie-Christine Gryson-Dejehansart, ce à quoi faisait obstacle sa nomination en tant qu’expert ».

Lors de l’audition, Fabrice Burgaud a répondu a Philippe Houillon : « Je n’ai pas de souvenir précisément de cette note. (...) Mme Gryson était inscrite sur la liste des cours d’appel. (...) Je ne savais pas à l’époque qu’elle travaillait pour le Conseil général... » "

(fin de citation)

et pose à ce sujet quelques questions :

" Mais pourquoi a-t-il fallu attendre une audience du 11 juin 2004 pour que Mme. Gryson soit récusée ? Il paraît difficile d’imaginer que les deux magistrats actuellement mis en cause, et uniquement des magistrats, en aient été seuls responsables.

De même, le mot « apparence » est à souligner lorsque le 11 juin 2004 le président de la Cour d’Assises du Pas-de-Calais Jean-Luc Monnier a estimé que : « l’apparence de l’impartialité et de l’indépendance de Mme Gryson n’est pas réunie ». De son côté, l’avocat Franck Berton a qualifié cette situation de « mélange des genres scandaleux ». Au vu des enjeux qu’a dévoilés l’enquête sur l’affaire d’Outreau, la questions des « apparences » s’avère, tout compte fait, bien plus importante qu’on ne cherche souvent à le faire croire. Dont acte, mais les institutions françaises en tireront-elles toutes les conséquences ? "

(fin de citation)

Le Conseil Général du Pas-de-Calais est, précisément, un Conseil général PS présidé par un élu de Boulogne sur Mer, Dominique Dupilet, qui fut député PS jusqu’en 2002.


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