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Fortian (---.---.115.94) 17 septembre 2006 14:25

Et nous a-t-on tout dit sur les faits de l’affaire d’Outreau, à la veille des élections de 2007 ? A mon avis, de nombreux points obscurs subsistent et le monde politique ne tient pas forcément à aller plus loin.

Par exemple, à propos de l’experte Marie-Christine Gryson, pourquoi le Conseil général du Pas-de-Calais, partie civile, n’a-t-il pas davantage insisté en temps utile sur les risques de confusion d’intérêts qu’a relevés le président de la Cour d’assises de Saint-Omer en juin 2004 ? Pourquoi les fonctionnaires qui ont reçu la note dont le juge Burgaud déclare ne pas se souvenir, ou qui connaissaient cette information, n’ont-ils pas réagi plus fortement ? Rappelons cette dépêche du 11 juin 2004 :

http://nord-pas-de-calais-picardie.france3.fr/dossiers/4847584-fr.php

« Lors du procès d’Outreau, le président Jean-Luc Monnier a reconnu la partialité d’une experte ayant entendu les jeunes victimes. Marie-Christine Gryson, experte psychologue étant présidente d’une association financée par le Conseil Général du Pas-de-Calais, lui-même partie civile au procès, le président de la cour a estimé que »l’apparence de l’impartialité et de l’indépendance de MmeGryson n’est pas réunie« . L’avocat Franck Berton qui avait mis en évidence le caractère partial du témoignage de MmeGryson, avait estimé »qu’on aurait pu être plus prudent et qu’en effet, c’est un mélange des genres scandaleux« . Le président de la cour demanda également aux psychologues une nouvelle expertise des enfants, sans se prononcer sur la crédibilité des enfants dont les propos sont apparus contradictoires à plusieurs reprises à la cour. A partir de ce moment, les experts ont même dû établir un avis sur l’existence d’un rapport entre le traumatisme psychique et une agression sexuelle. Le reste du travail devait ensuite être fait par la cour. »

(fin de citation)

Sauf méprise, je ne vois dans la la liste des personnes auditionnées par la commission d’enquête sur Outreau, ni l’experte Marie-Christine Gryson, ni les deux présidents du Conseil général du Pas-de-Calais susceptibles d’être concernés ou de pouvoir apporter des précisions, à savoir : l’ex-député socialiste Dominique Dupilet qui préside le Conseil général depuis 2004, et son prédécesseur l’ex-sénateur socialiste Roland Huguet.

Aux législatives de 2002, Dominique Dupilet avait cédé sa place de candidat à Jack Lang qui venait d’être battu aux élections municipales de Blois.

Le président de la Commission d’enquête sur Outreau, André Vallini, est un autre président de conseil général (Isère). Pour un curriculum vitae officiel, lire :

http://www.assemblee-nationale.fr/12/tribun/fiches_id/2870.asp


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