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Onecinikiou 15 avril 2013 21:22

Dernier point et contradiction sur l’idée centrale qui concourt à façonner le système de pensée mélenchonnesque et qui servit au cours du temps à bâtir la « Raison humaniste » : l’Universalisme, ci-appelé républicain. Universalisme qui - pure coïncidence fortuite - se marie très bien avec cette autre idée qui fonde le corpus idéologique post-marxiste de la gauche auquel appartient Mélenchon : l’Internationalisme. Tout ce tient donc.

Faisons remarquer avant toute chose que d’autres systèmes de pensée à travers le monde développent aussi leur propre idée d’universalisme et se l’approprient, un autre universalisme manifestement. 

Ce qui est massivement contradictoire dans la juste compréhension de la notion même d’universalisme, puisque devant s’imposer nécessairement non seulement à toutes et tous, mais de tout temps et en tous lieux. En réalité et très logiquement, le simple fait que plusieurs systèmes de pensée et systèmes de valeurs revendiquent pour eux-même - et pour d’autres par leur vocation même - leur propre universalisme, tend à discréditer durablement sinon à invalider définitivement l’idée que l’universalisme soit un concept opérant. Philosophiquement d’abord, politiquement et géopolitiquement ensuite.

Cette réflexion est le point cardinal en mesure d’affecter en profondeur le corpus idéologique de M. Mélenchon par la contradiction fondamentale soulevée, et par principe il ne pourra y répondre. Sauf à se fourvoyer.

Car j’entends au lointain une objection qui consisterait à dire qu’un universalisme serait plus valable qu’un autre, et qu’il aurait par conséquent plus de légitimation à s’imposer. Outre qu’il ne répond en rien au paradoxe d’une logique formelle qu’il vient d’être soulevé et qui ont tous les jours des répercussions concrètes dans le monde géopolitique réel, cette pétition de principe vire au grotesque dans la mesure où elle n’est absolument pas en capacité de convaincre ceux auxquels elle est destinée, qui bien souvent ont fait profession de foi (pas moins d’ailleurs que ceux acquis à l’universalisme républicain rassurons-nous..).

L’ensemble de son projet politique se déclinant en fonction de ces présupposés éminemment contestables et critiquables (je ne m’en prive d’ailleurs pas), le reste selon moi ne fait plus sens selon moi. Autant pour établir un juste état des lieux au moyen de lunettes idéologiques à fort grossissement, que pour proposer une politique de civilisation crédible et cohérente.

L’universalisme, de ce point de vue, n’est en réalité que le faux-nez de la notion d’Absolu transcendantal issus des monothéismes abrahamiques. En cela, le laïcisme universaliste républicain qui infuse toute les strates du discours mélenchonesque achève de démontrer que ce postulat est, au même titre que ces derniers, une véritable religion dans sa conception même. 

Tout cela m’amène à dire : 1/ que la Raison, le Logos, n’est pas du côté que l’on croit, et certainement pas de celui de Mélenchon 2/ qu’un juste relativisme moral est infiniment plus performant pour assurer une coexistence pacifique entre les civilisations et groupes sociaux constitués.

Relativisme fonction d’un paramètre essentiel : l’idée que les systèmes de pensée et les cultures au sens large s’ancrent dans un espace géographique particulier (fondement de toute géopolitique quelle qu’elle soit), ce qui redonne tout son sens et ses lettres de noblesse à cet autre concept fustigé, là aussi et très logiquement, par les idéologues et autres apologètes de l’universalisme/internationalise : l’idée de Frontière. La boucle est donc bouclée, et la supercherie du trotskiste Mélenchon dévoilée.

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