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ffi ffi 16 mai 2013 00:00

La première partie, La généalogie du boson, rappelle la courte mais riche histoire de la physique moderne, née en Europe à la suite, comme les auteurs tiennent à le souligner, de la révolution dite des Lumières au 18e siècle.

Ceci est complètement erroné. La naissance de la science moderne date plutôt du XVIIème siècle, avec la mise au point progressive du calcul différentiel, d’abord par une méthode géométrique (Fermat, technique d’adégualisation, 1636), puis par un langage symbolique (Leibniz, 1675). On peut encore considérer le concept de pression (Pascal), d’accélération centrifuge et d’onde (Huygens), la notion l’énergie cinétique (force vive de Leibniz), le concept de Force élastique (Hook), le principe de moindre temps (Fermat). Quant à la quantité de mouvement, très utilisée par Descartes, elle est la reprise de la notion d’impetus, inventée pendant l’antiquité et rappelée par la scolastique.
 
En fait, il est délicat de tracer un moment précis où commence la physique moderne, quelqu’un comme Nicolas Oresme au XIVème siècle ayant déjà tracé de nombreuses pistes, dont les représentations graphiques et la notion de fonction, dont la démonstration du mouvement uniformément accéléré, repris par Gallilée et qui servira de base au calcul intégral. Dès le début des universités, au XIème siècle, il y avait donc une science.
 
Cependant, il y eut un accélérateur : c’est il me semble l’invention de l’imprimerie, laquelle a permis d’éviter de recopier les ouvrages un par un et a donc ainsi accru la disponibilité des connaissances par rapport à la situation antérieure, lorsque celles-ci se trouvaient confinées dans des manuscrits archivés à un endroit où il fallait nécessairement se rendre.

Aux XVIème et XVIIème siècles, beaucoup d’ouvrages seront imprimés, reprenant les écrits antérieurs, ce qui a permis de propager les connaissances à un plus large public. Par exemple, les ouvrages de Nicolas Oresme seront imprimés au début du XVIème siècle.
 
Étonnant que d’aussi grands chercheurs fassent montre d’une telle approximation. Cela montre qu’ils n’ont pas une compréhension claire des conditions de l’avancée scientifique.
 
Ce qui est à mettre en parallèle avec l’imprimerie, c’est l’invention d’internet ; qui pourrait en effet être accroître encore la disponibilité des connaissances. Hélas, souvent, les écrits scientifiques sont payants. De plus, au tournant du XXème siècle, les théories scientifiques ont fait le choix délibéré de s’écarter de l’intuition commune, ce qui leur donne un forme incompréhensible et dégoute tout le monde de la science elle-même. Je pense qu’il s’agit ici d’une grande faute : les chercheurs du début du XXème siècle avaient des appétits révolutionnaires et voulaient marquer de leur empreinte l’histoire de la science. Mais ces révolutions n’ont pas abouties, ces théories se sont réfugiées dans des petites niches, d’ailleurs incompatibles entre elles, réservées aux spécialistes.


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