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GHEDIA Aziz Sidi KhaledI 28 mai 2007 22:28

Voici ce que personnellement j’ai écrit dans un de mes anciens blogs. A l’époque, je n’entendais même pas parler d’Agoravox.

La déclaration du pape Benoît XVI « liant l’Islam à la violence » continue de faire des vagues dans le monde musulman. Mais, comme toujours, les musulmans n’ont pas su se constituer en un seul front et parler le même langage. Ainsi, du Maroc à l’Indonésie, on entend différents sons de cloche. Ou, si vous préférez, de minaret ! La cloche fait penser plutôt à l’église. En Irak, c’est une effigie du pape Benoît XVI qui a été brûlée par une foule de jeunes gens tout en délire. Pourtant, les irakiens n’ont pas que ça à faire. Ils ont d’autres chats à fouetter. Empêtrés comme ils sont dans un néocolonialisme et dans une guerre civile qui pointe à l’horizon, ils auraient du carrément se tenir loin de toute cette agitation stérile. Leur combat est ailleurs. C’est lamentable ! En Afrique noire, mais dans un pays musulman, c’est une sœur chrétienne, d’origine italienne, toute dévouée à la population locale, qui a été assassinée. C’est condamnable ! En Palestine, ce sont des églises qui ont fait les frais de cette colère alors que depuis la nuit des temps la Palestine est connue comme étant la terre de coexistence, de cohabitation malgré tout, des trois religions monothéistes. Le pape Benoît XVI vient de faire son mea culpa. Dans son discours, de l’autre jour, en Bavière, il n’était pas question pour lui de porter atteinte à l’Islam et à son prophète. Ce n’était qu’un lapsus, mal interprété ou mal rapporté par les gens de la presse qui ne sont pas forcément des « Gens du Livre ». Donc pas forcément au-dessus de tout soupçon. Ce que nous ne devons pas perdre de vue c’est que Benoît XVI a beau être le pape, il n’en reste pas moins un mortel, un humain comme nous tous. Il n’est pas un prophète. De ce fait, il peut, lui aussi, tomber dans l’erreur et dire des contrevérités historiques. L’essentiel est de reconnaître son tort et de revenir à la raison. Chose qu’il vient de faire. Il le dit clairement d’ailleurs : l’exemple qu’il a cité dans son discours, à savoir un dialogue entre un roi Byzantin et un penseur musulman au XIV° siècle ne reflète nullement sa pensée. Il pourrait paraître aux mauvaises langues qu’en disant cela, je fais en quelque sorte la courbette à un pape qui, du haut d’une tribune de l’université de Ratisbonne, a prononcé des mots choquants pour le monde musulman. Non. Loin de moi cette idée. Mais, puisque dans le discours du pape il est question de la raison et de la foi, montrons lui qu’en tant que musulmans pétris d’une bonne foi, nous savons garder la raison. Il appartient donc, maintenant, à nous, musulmans, d’en prendre acte et de ne pas sombrer dans une hystérie collective. Ne brûlons pas le Vatican ! Le dialogue entre les civilisations reste toujours possible. N’en déplaise, encore une fois, aux partisans du « choc des civilisations » ! Les regrets de Benoît XVI sont « déjà un pas vers le pardon », a dit l’un des chefs des « Frères musulmans d’Egypte ». Notre religion ne pardonne-t-elle pas aux pécheurs qui se repentissent ? « Même si les propos du Pape ont pu paraître excessifs, il faut tempérer les réactions et ne pas jeter d’huile sur le feu », m’a dit, dans un commentaire, l’ami Breton. C’est ce que nous essayons de faire, du moins en notre qualité de « bloggueurs ». Nous donnons notre avis avec simplicité sans tomber dans le jeu de l’insulte et de la diffamation. Il est vrai que la question soulevée par le pape est d’ordre théologique et philosophique, mais rein n’empêche le commun des mortels de s’immiscer, de façon pacifique bien entendu, dans ce débat.

Sans commentaire !


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