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marianne 21 juin 2013 11:35

@viva : je vous conseille de vous rapprocher des services de l’Etat avant de dire de telles aberrations sur la collecte d’une taxe. Le coût de la dite collecte - effectuée de la même façon que la TVA - existe mais est très faible (0,55% du montant rapporté selon Bercy), contrairement à l’impôt sur le revenu. En d’autres termes, sur 50 millions d’euros, on peut affirmer que 49,72 millions seront effectivement reversés à cette recherche. J’ai d’ailleurs noté dans la proposition de loi une volonté de réelle transparence.


Quand à la soit-disant répercussion sur le prix de vente, c’est un faux débat qu’entretiennent volontairement les lobbyings pharmaceutiques pour ne pas être taxé : il existe déjà des règles législatives pour contrer cela. Les firmes devront simplement réduire (un peu) les dividendes reversées aux actionnaires.

Et même si ça avait été le cas, je rappelle le montant : 0,15%. En d’autres termes, pour un médicament de 10 euros, cela fait 1,5 centime de taxe. 

Enfin, pour avoir lu la proposition de loi, et échangeant régulièrement avec des chercheurs (américains et scandinaves, notamment) au vu de ma profession, je comprends bien l’intérêt de travailler sur le développement de voies moins toxiques - et plus limitées en termes d’effets secondaires que les chimios conventionnelles - telles que l’immunothérapie. 

Ces voies thérapeutiques - qui nécessitent une réelle individualisation, et qui ne ressemblent pas aux méthodes (de masse) employées sur notre territoire actuellement - sont prometteuses, mais elles ne seront pas rentables pour les groupes pharmaceutiques. D’où l’intérêt de cette taxe, pour justement pouvoir financer la (vraie) « médecine non rentable ». Celle-ci devra être accompagnée d’améliorations réglementaires, pour le bien de nos plus jeunes patients.

Enfin, pour répondre à un commentaire plus haut, il ne faut pas opposer prévention et soins : de nombreux cancers pédiatriques sont à ce jour inexpliqués. Dire que « l’on sait tout » est faire le jeu des groupes pharmaceutiques qui, une fois de plus, ne veulent pas que les choses changent.

Il faut donc faire davantage d’études épidémiologiques pour en comprendre les causes (c’est donc le rôle de la recherche, et cela nous permettra assurément de retrouver moins d’enfants dans nos services) mais EGALEMENT développer des voies thérapeutiques efficaces pour ceux qui n’auraient pas pu échapper à cette maladie malgré cela.



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