Une société composée de quelques centaines de millions d’individus, puis d’un milliard, puis de 2 milliards était déjà difficile à comprendre, donc à expliquer. Or nous sommes maintenant plus de 7 milliards. Quoi d’étonnant à ce que nos rapports soient devenus tellement obscurs que plus personne n’y voit plus rien, y compris les membres de cette élite qui, s’abritant derrière leur statut, leurs certitudes, leur vanité, leurs indices et leurs formules, prétendent nous renseigner.
L’incompréhension dans laquelle nous vivons désormais – et nous enfonçons chaque jour davantage – ne résulterait-elle pas tout simplement, non plus de la complexité mais de la complexification croissante des rapports pouvant exister entre des populations aussi nombreuses que disparates ?