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Dwaabala Dwaabala 6 août 2013 19:05

A ceux qui, comme des oies blanches, tombent des nues, voici, parmi d’autres, une source ; d’ailleurs chacun peut aller gratter dans les poubelles de l’histoire sans en charger celui qui informe :

« Les malaises sociopolitiques qu’éprouve Céline face à sa société produisent un fiel d’un nouveau genre servi par sa plume exceptionnelle. Ses considérations abracadabrantes partent en cavale sur tous les chemins sinueux où s’avance l’extrême droite. Céline délaisse même sa production romanesque pour mieux se consacrer à la distillation du vitriol dont il abreuve sa plume.

Bagatelle pour un massacre (1937), L’école des cadavres (1938) et Les beaux draps (1941), les trois pamphlets interdits de Céline, ont connu des ventes importantes ainsi que plusieurs rééditions au moment où l’Europe entière est soumise à la botte des nazis.

Dans la correspondance qu’il entretient alors, Céline se présente comme l’ennemi numéro un des Juifs. « Les Juifs, racialement, sont des monstres, des hybrides loupés, tiraillés, qui doivent disparaître », écrit-il. L’antisémitisme qui se propage alors en Europe sous l’impulsion des nazis et de divers groupes d’extrême droite lui apparaît trop doux, trop feutré, presque littéraire. Céline se présente comme un réaliste dur, désabusé et endurci. Personne ne lui semble trop radical à l’égard des Juifs, pas même Hitler qu’il soupçonne de mollesse ! Il écrit néanmoins dans L’école des cadavres se sentir « très ami d’Hitler, très ami de tous les Allemands ». Cet ami de l’extrême droite, parfaitement impossible à encadrer, devient gênant même pour l’administration nazie. »

http://www.ledevoir.com/culture/livres/358243/louis-ferdinand-celine-abus-de-memoire

« Les livres haineux de Céline n’ont jamais été réédités après la guerre. Parmi les écrivains capables de perdre toute référence historique devant la beauté d’une ellipse trempée dans l’acide, il s’en est trouvé quelques-uns pour défendre même ces livres-là de Céline. Comme s’il s’agissait uniquement de littérature, d’une musicalité et d’une poésie de la langue dont les thèmes importaient peu… Au sujet de ces livres sombres, les thèses et les analyses se sont multipliées. Les livres eux-mêmes n’ont jamais reparu. »

 


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