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Corinne Colas Corinne Colas 24 août 2013 19:33

Chacun a son opinion sur ce fait divers. Que Pierre Carles cherche en plus à l’expliquer selon l’origine sociale des protagonistes, c’est son droit mais n’ayant pas lu son « point de vue » (pas même un chouia d’extrait dans cet article), difficile de se faire une idée là-dessus ! J’ai du mal à l’imaginer raisonnant de façon simpliste mais personne n’est infaillible, nous avons tous nos moments de fatigue…

 Le virus Rosemar s’étend ici car le nom d’un journaliste engagé sert plutôt à justifier un article où les préjugés et les poncifs font loi.  

Agoravoxiens, achetez des lunettes voire une loupe si vous n’arrivez plus à lire ! 

Mes braves Michus qui habitaient la cambrouse, vous ne savez pas que vous avez l’art de cumuler les tares. Non seulement, vous êtes forcément des incultes si vous êtes dans la pauvreté (les parvenus ou riches incultes cela n’existe pas, Sarko est une exception) mais en plus, vous fabriquez des fachos quand vos enfants sont dans l’obligation de se taper 15 bornes pour se rendre à la médiathèque ou au cinéma. Sûr que les habitants de Neuilly-Saint-Front, vont louer la perspicacité de l’auteur, le seul à croire qu’internet n’existe qu’à Paris, la ville des cerveaux instruits et où le bus de la bibliothèque ne circule pas ! 

Tant pis si le gamin décédé n’était pas parisien non plus mais originaire de Brest, une ville animée seulement le vendredi soir (pardon aux Brestois…heureusement qu’il vous reste l’école de maistrance), on nous oppose « Progressisme urbain contre conservatisme des campagnes », tout est dans la formule, ne prenez pas la peine de réfléchir là-dessus

 Attardons-nous sur « les ravages de l’immigration » car n’oublions pas que l’auteur du coup mortel est né à Cadix. Dans son pays de sauvages : l’Espagne, les gens sont blancs et pratiquent le catholicisme. Nos deux cultures sont aux antipodes certainement. Il lui a donc fallu (brode l’auteur), se construire « une identité sur des repères primaires et fermés : sa couleur de peau, la religion de ses parents...  ». C’est à frémir, imaginons les « ravages de l’immigration » quand ce sont les Français qui s’expatrient en Espagne, le choc qu’ils subissent ! Ne respectent-ils eux aussi que « la force brute » ?

 Quant à celui qui ne se relèvera pas après la rixe, l’analyse bonapartienne est aussi faible. En effet, celui-ci devrait « comprendre le monde » puisqu’il n’a pas grandi contrairement à l’autre « dans un patelin où la seule fête digne d’intérêt est celle de la cueillette des pommes, une fois par an  » ! De ce côté-là, il y a un milieu cultivé et bourgeois, un lycée non classé en ZEP, la médiathèque de Brest avec son progressisme urbain et ses cinémas… en bref tout ce qui l’a forcément empêché lui, de « se construire une identité sur des repères primaires et fermés ».

 Zut, hé bien c’est justement parce que ce dernier « a toujours vécu en milieu protégé à l’abri du besoin (qu’il) ne pouvait conceptualiser, bien élevé qu’il était, le racisme intercommunautaire, les trafics de drogue, la délinquance des pauvres, les ravages de l’immigration et des divisions qu’ils engendrent... ».  

 Je ne ferai pas de digression sur  la délinquance des pauvres en évoquant celle qui sévit en col blanc, le trafic de drogue qui n’épargne aucun milieu, idem des fachos… 

cela n’existe pas dans « Oui-Oui monte à Paris ».

 En gros, pas de médiathèque et de cinéma et un père « émigré » (concept spécieux quand il s’agit d’un ressortissant européen), empêche de comprendre le monde ! Avoir un père prof de fac, avoir accès au progressisme urbain (sic) n’aide pas plus si l’on suit à la lettre le schéma de cet article, n’en déplaise à l’auteur qui nous a fait un bug !! Le stress de la rentrée sans doute... 

ZEP ou pas ZEP ? Au vu du parcours final des deux protagonistes qui se sont retrouvés sur la même case de l’échiquier des manipulations, on se dit qu’il est temps de redécouvrir ceci :

 http://www.amazon.fr/soci%C3%A9t%C3%A9-sans-%C3%A9cole-Ivan-Illich/dp/2020055511

afin de ne plus lire cela de la part d’un prof :

 « Les grandes villes permettent un brassage d’idées, une ouverture culturelle et surtout des échanges... qui ont permis les révolutions politiques par le passé. Progressisme urbain contre conservatisme des campagnes, Clément contre Esteban, riches contre pauvres... »


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