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Onecinikiou 4 septembre 2013 12:11

« Mais effectivement, je serais curieux de connaître les positions des souverainistes en matière de politique économique... »



Il y a deux axes majeurs : sortie de l’euro et protectionnisme. 

L’une et l’autre de ces mesures permettant aux dirigeants français, les seuls légitimes en République, de recouvrer les attributs de la puissance et de la souveraineté, sans lesquelles les grands principes démocratiques avec lesquels nous (les tartuffes qui nous gouvernent à l’heure actuelle) nous gargarisons en permanence, ne sont que voeux pieux.

La sortie de l’euro est inévitable, étant acquis qu’empiriquement une monnaie ne peut que refléter les aspirations d’un peuple et d’un seul. Or il n’y a pas de peuple européen, qui est le mensonge originel propagé par nos élites stipendiées et qui préside à la destinée de l’actuel magma chimérique et contrefait, cette représentation parfaitement idéologique, cette tour de Babel, que l’on nomme Union européenne, et son avatar le plus emblématique : la monnaie commune.

Les divergences macro-économiques auxquelles nous assistons à l’heure actuelle, tout à fait prévisibles et surtout prévus par tous ceux qui n’avaient pas sombré dans l’utopie le plus complète (Maurice Allais par exemple, ou même Friedman), correspond à cet état de fait, ce qui est bien évidemment nié et dénié par les eurolâtres, trop occupés et agités à tenter de sauver leur merveille en capilotade pour opérer un renversement de paradigme salvateur, et acter la faillite pleine et entière de leur « modèle ». 

Je le dis et le répète : la sortie de la monnaie commune est inévitable, et le plus tôt sera le mieux, sauf bien entendu à considérer autrement que l’on put remplacer les monnaies nationales et les taux de change qui leur étaient anciennement associés comme variable d’ajustement productif, par la déflation salariale et la paupérisation généralisée. Toute chose par ailleurs qui risque à terme de générer des troubles sociaux de très forte intensité partout sur le continent. 

On peut comprendre en effet que la perspective de voir le fruit du travail de générations entières dilapidé par des considérations purement idéologiques et/ou par le refus de voir une bande de traitres et d’incapables sensée représenter nos intérêts devoir se déjuger ou se soumettre, est inacceptable - et sera inacceptée - par une écrasante majorité de citoyens européens.

La réintroduction de barrières douanières aux frontières (modulées en fonction du change monétaire), est quant à elle une « ardente obligation ». Tout discours qui consisterait à lutter contre les effets délétères de la mondialisation économique, à rééquilibrer les échanges et les balances commerciales entre sphères économiques radicalement hétérogènes (dans une optique keynesienne), à relocaliser par incidence tout ou partie de la production de biens manufacturés, tout en refusant de réintroduire une dose minimale de protection aux frontières (voire en criminalisant son recours), est au mieux une grave ignorance des mécanismes macro-économiques en jeu, au pire une imposture manifeste. Dans les deux cas leur tenant totalement soumis à l’idéologie dominante sont définitivement disqualifiés en tant qu’acteur politique crédible et opérant.

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