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En réponse à :


philouie 15 septembre 2013 18:25

Ce que je comprends de votre réponse, c’est que la notion de victime de sacrifice et celle de bouc émissaire sont des notions qui ne se recouvrent pas nécessairement. C’est ce qu’explicite clairement l’exemple de la fête juive que vous donnez. En Islam, les cérémonies du pèlerinage, qui sont commémoration du sacrifice d’Abraham, possèdent aussi cette distinction, avec d’un coté le sacrifice de l’animal qui est présenté comme offrande à Dieu et de l’autre la cérémonie de la Lapidation de Satan.

Dans le cas du 11 septembre, le bouc émissaire, Ben Laden, n’est pas sacrifié et vous m’avez repris qu’en j’ai dit qu’il était simplement tué en disant qu’il était mort de mort naturel.

En réalité, ce qu’il aurait fallu dire, c’est que si la statut de bouc émissaire désigne Ben Laden à la vindicte populaire comme étant la cible à abattre, il est nécessaire qu’il ne soit pas tué pour que la manipulation reste opérante : « je ne te hais plus puisque je t’ai tué » disais-je, ce qui signifie bien que si la haine est l’émotion qui permet la manipulation de la foule, il faut, pour que la haine persiste, que la vengeance demeure inassouvie et que le bouc émissaire reste vivant.

La mise en scène de la mort de Ben Laden n’est donc pas l’aboutissement de la traque puisque celle-ci ne doit pas avoir de fin, mais simplement le signe que l’on est passé à autre chose : il faut conclure l’épisode Ben Laden parce qu’il ne fonctionne plus, il est devenu inopérant : sa mort est simplement le signe qu’il a perdu toute valeur en tant que bouc émissaire et qu’il faut tourner la page.


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