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De passage (---.---.176.42) 4 octobre 2006 22:58

PARIS (Reuters) - Une opération policière d’envergure menée par une centaine de fonctionnaires mercredi aux Mureaux (Yvelines) s’est soldée par un demi-échec et a suscité une polémique sur des brutalités présumées.

Les policiers s’étaient rendus dans la cité des Musiciens interpeller cinq suspects identifiés dans l’enquête sur des heurts dont sept de leurs collègues ont été victimes dimanche.

Une personne a été arrêtée, a-t-on appris de source policière. Les quatre autres suspects étaient absents de leur domicile au moment de l’intervention.

Des journalistes présents sur les lieux ont fait état de brutalités qui auraient été commises par les policiers lorsqu’ils ont pénétré, apparemment par erreur, dans les domiciles d’autres personnes.

Selon un journaliste de télévision, qui a requis l’anonymat, plusieurs personnes se sont plaintes d’avoir vu les policiers investir brutalement, à l’aurore, leur logement, avant d’expliquer qu’ils s’étaient trompés d’endroit.

Des habitants de la cité auraient été molestés. Une trentaine de reporters, cameramen, photographes étaient présents sur les lieux lors du déclenchement de l’opération, a dit ce journaliste à Reuters.

La Direction générale de la police nationale (DGPN) a annoncé avoir ordonné une « analyse » de l’opération après la parution d’informations de presse sur ces débordements présumés.

Aux Mureaux, dimanche, le refus d’obtempérer d’un automobiliste avait provoqué des scènes décrites comme des « émeutes » par les syndicats de police.

Plusieurs dizaines de riverains munis de manches de pioche, de boucliers artisanaux et de pierres avaient pris à partie les policiers qui tentaient d’interpeller le fuyard et incendié une voiture de police.

Le syndicat Synergie-officiers a mis en cause les témoignages accusant les policiers. « Quelle est la partie la plus crédible, les forces de l’ordre ou la personne »x«  ? La vraie violence c’est ce qui s’est passé dimanche », a expliqué Patrick Trotignon, représentant pour l’Ile-de-France.

Les policiers auraient été menacés de mort lors de l’opération d’arrestations, a-t-il dit à Reuters. Par ailleurs, le syndicaliste déplore la présence de journalistes, susceptible de « porter préjudice à la procédure à ce stade de l’enquête ».

Après l’agression de deux CRS par une vingtaine de personnes le 19 septembre, une opération similaire, impliquant plusieurs centaines de policiers, avait été menée le 25 septembre dans la cité des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes (Essonne).

Cinq personnes suspectées d’y avoir participé ont été mises en examen mais l’affaire avait déjà suscité une polémique politique, la gauche parlant de « show médiatico-policier ».

Les suspects sont mis en cause sur la foi de témoignages sous « X », avec anonymat préservé dans le dossier pour les protéger, procédure introduite récemment par le gouvernement.

Le ministère de l’Intérieur est accusé par la gauche de médiatiser par avance les opérations de police, afin d’illustrer sa fermeté supposée dans la lutte contre la délinquance.

Le ministère dément et assure que la présence massive de journalistes sur les lieux le jour des opérations n’est pas de son fait.


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