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bakerstreet bakerstreet 17 octobre 2013 19:32
Rounga

Je regrette mais c’est bien ce que l’auteur écrit noir sur blanc.

«  L’auteur remarque que les personnes qui veulent interdire la fessée sont les mêmes que ceux pour qui toute forme d’autorité et de discipline nuit au développement de l’enfant... »

On ne peut affirmer une chose et dire qu’on ne le dit pas, ou alors c’est une histoire de fous...
Et il est vrai que la violence et la folie sont concomitentes. 
Je suis bien placé pour le savoir puique je travaille en psychiatrie, et que je constate, malheureusement, combien ces tristes histoires sont à l’oeuvre, de génération en génération, comme une sorte de fatalité. Combien justifient leur violence par leur passé, de façon critique ou pas d’ailleurs. 

En tout cas, les enfants qui vivent en osmose avec l’actualité, ont eux très bien intégré combien elle ne passe plus, et l’effet dévastateur qu’elle peut avoir de nos jours, et encore bien plus important que quand elle était de mise et routinière, il y a 50 ans de ça. 
Bon courage ensuite pour « rattraper le coup »...Peut être faudra t’il frapper alors plus fort pour dresser des limites que le discours, la méthode, ou l’exemple, sont incapables d’apprendre.

Les dérapages controlés de l’auteur ont leur limite, et le risque est grand de foncer dans le décor, comme on peut le lire, d’abord de façon sémantique, ensuite de façon moins virtuelle.
A ce propos, je vous dirais que l’ambivalence et la folie d’un discours, qui ne parvient pas à assumer ses contradictions, est souvent à l’oeuvre dans l’apparition de la folie. 

« Viens ici, mon chéri, rejoindre ta maman qui t’aime » dites d’une voix froide et grinçante, avec un martinet caché derrière soi, voilà une des façons de rendre quelqu’un vraiment dingue, surtout un gosse, mais tous les bourreaux connaissent le profit quils peuvent faire de l’ambivalence pour torturer quelqu’un !

On peut très bien élever un enfant sans faire preuve de violence, sans être laxiste, et faire en sorte qu’il ne considère pas que « tout lui est du » ! 
C’est ce que la plupart des parents et des éducateurs tout de même se sont aperçus....
Les sophismes ne peuvent abuser que les imbéciles, ou ceux qui cherchent des arguments, même faux et manipulateurs, pour se déculpabiliser de la violence qu’ils exercent. 
On ne peut faire une cause à effet entre manque de limites, structuration, et violence, expliquée benoitement comme une panacée. 

Voilà un demi siècle, certains justifiaient les violences faites aux femmes avec à peu près les même arguments. Un siècle plus tôt, et le père de famille avait le droit de vie et de mort pratiquement sur ses proches, comme malheureusement encore dans ces pays, qui retrouvent la charia.

Les enfants victimes de violence deviennent violents eux même par mimétisme. Pas besoin d’être docteur en psychologie ou en sciences sociales pour le savoir, et d’abord le constater. 
L’interdit et la loi sont structurantes. 

Les pays qui ont définitivement abolie les coups, et les fessées, comme les pays nordiques, ont vu les faits divers liés à la violence baisser de façon notable, et ceci est en lien directe avec cela, qui fait que la loi est structurante et qu’’inconsciemment les adutltes incorporent les nouveaux interdits.
 
Pas besoin d’être trop cruel envers l’auteur, et de lui donner la fessée, en lui rappelant que ces pays nordiques, qui ont d’ailleurs aussi beaucoup relativisé l’importance des notes, ( tiens justement....) sont les pays où les enfants obtiennent les meilleures notes aux évaluations internationales ( à l’inverse de la france), et donnent des adultes épanouis, non stressés par la compétition infantile, et le bourrage de crane, qui sont l’apanache de notre système. 
Et ça, ce n’est pas un point de vue personnel, mais bien une réalité que chacun peut vérifier. 

Toute violence est un échec, et n’est que la résultante malheureuse d’un état émotionnel mal maitrisé. 
Vouloir la justifier est déplorable.
Et encourage inconsciemment ce qui pensent qu’elle est la meilleure façon de donner des limites à l’enfant., alors qu’elle justement l’amorce du pire ! 

Mais faire ce genre de débat, en 2013, les bras m’en tombent. 
Mais rien d’étonnant qu’on y songe. 
La violence institutionnelle cherche des boucs émissaires et envisage la régression, l’aggravation des inégalités, l’injustice, plutot que de se remettre en question. 
En tout cynisme, hameçon tendu à ceux qui veulent y mordre, 
et mordre leur progéniture !

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