Tout d’abord, concernant l’article, je trouve dommage de s’être cantonné à une seule source. Il aurait sans doute pu paraître moins hagiographique.
Mais je salue tout de même la démarche d’analyse qui accompagne ce texte, en espérant que cette démarche pourra un jour devenir la norme et surtout s’étendre à l’Islam d’aujourd’hui (car tout n’est pas qu’islamsistes féroces ou modérés apeurés....).
Pour répondre à tous ceux qui prétextent du comportement des islamistes pour renforcer leur conception erronée de l’Islam, je vous rappellerai que l’un des plus grands bellicistes d’aujourd’hui est tout ce qu’il y a de plus chrétien. Je parle bien sûr de G.W. Bush.
Et des millions de personnes, américaines et autres, le suivent dans cet élan belliqueux.
Pourtant, je n’irai pas réduire la culture américaine et la culture chrétienne (plus particulièrement protestante dans le cas présent) à ce bellicisme.
Enfin, deux petites remarques :
- que Mahomet ait été violent, très basiquement, je m’en fous (excusez-moi du langage, mais sa force traduit celle de mon sentiment). Jésus était à l’origine d’un dogme pacifique, mais ce dogme a été à l’origine de millions d’exactions en Europe et ailleurs.
C’est paradoxal, mais c’est la pratique, et non le dogme, qui est le meilleur révélateur d’une croyance. « La Marseillaise » reste un texte extrêmement violent (les couplets le sont bien plus que le début), mais on a arrêté de massacrer les royalistes il y a bien longtemps....
Juste en passant, ça me fait toujours rire quand les Européens oublient que la fin des affrontements religieux en Europe s’accompagne de campagnes d’évangélisation très violentes hors d’Europe.
Toujours est-il que les sociétés humaines ont cette fâcheuse tendance à chercher le conflit armé, surtout celles qui se savent en position de force. Après ce ne sont souvent que des prétextes, plus que de réels motifs.
- issue d’une famille musulmane, mais non musulmane moi-même, j’ai longtemps été critique bien des égards sur cette religion (encore et toujours le statut de la femme). Et je le suis encore.
Ce que je trouve dommage avec cet islamophobie primaire, c’est qu’on crée un phénomène de radicalisation qui empêche toute évolution concrète sur ces questions.
A force de critiquer, on braque ; à force de braquer, on rompt le dialogue et alors plus de possibilités de s’enrichir mutuellement.
Car au même titre que la culture occidentale a des idéaux à apporter à la pratique de l’Islam (concernant le statut de la femme toujours), la culture musulmane peut aussi enrichir la culture occidentale (elle l’a déjà fait grâce aux apports scientifiques, elle peut le faire encore en ce qui concerne la force des rapports familiaux par exemple).