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Daniel MARTIN Daniel MARTIN 14 novembre 2013 21:05

Et pourquoi ne pas en finir avec LE MONETARISME ?

Depuis la fin des années 70 La politique monétariste qui s’est imposée progressivement à l’ensemble des économies Occidentales a dépossédé le pouvoir politique, c’est-à-dire l’Etat, de son droit de contrôle et régulation de l’économie, au profit de la bourse et des agences de notation. Elle lui a également fait perdre sa souveraineté monétaire, car le droit d’émettre de la monnaie relève désormais de la seule compétence des banques centrales et des banques privées qui en Europe n’ont aucun ordre à recevoir, ni de compte à rendre aux gouvernements. Les Etats sont devenus volontairement impuissants, la bourse et les agences de notation privées dictent les politiques aux états qui ont capitulé. Ce n’est pas seulement le gouvernail de l’économie, mais le pouvoir politique, Notamment via la mise en place de gouvernements dits ’’ techniques’’ à leur solde et la direction des affaires internationales avec des guerres d’assujettissement à leur domination que les dirigeants des Banques ont pris. 

Pour les Monétaristes, le fléau de l’économie c’est l’inflation. Elle sape le pouvoir d’achat et pénalise les épargnants. Selon eux, les causes de l’inflation sont simplement monétaires : "L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire, en ce sens qu’elle est, et ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production.

L’inconvénient d’une vision uniquement monétaire de l’inflation, c’est qu’elle ne tient pas compte de l’impact du prix des matières premières sur les prix de tous les produits. On a pu le constater lors de la récente hausse du prix de ces matières qui, dans un premier temps, répond à la loi de l’offre et de la demande. Croire que la monnaie est le seul levier de l’économie ne rend pas compte de toutes les situations.

 Effets pervers de la société de consommation par le crédit quand la croissance est impossible

Plus les banques accordent des crédits, par exemple pour l’accession à la propriété, plus elles devront créer de la monnaie, celle-ci diminuera au fur et à mesure des remboursements des crédits… Chaque banque étant toutefois limitée dans sa création de monnaie, elle doit avoir chaque jour la trésorerie suffisante pour faire face à tous ses règlements envers les autres banques et pour satisfaire les retraits en argent liquide de sa clientèle. Pour maintenir leur situation en équilibre, les banques font appel au marché interbancaire où elles échangent chaque jour entre elles de la monnaie qu’elles s’empruntent les unes aux autre… Quand les banques ont toutes besoin de liquidités au même moment, sans parvenir à s’équilibrer entre elles et que les crédits qu’elles ont consentit ne sont plus remboursés, le pays connaît une crise de liquidités. C’est ce genre de phénomène qu’ont connu les banques américaines au cours de l’été 2007 sous le nom de crise des ‘’subprimes’’ et qui a entraîné dans ses sillons la crise financière que l’on a connu en 2008 et qui s’est à nouveau imposée depuis 2011.

Il a bien les banques centrales, mais que peuvent-elle faire ? Tout d’abord il faut se convaincre qu’elles ne vont pas pouvoir, ni à court ni à moyen terme, agir sur les causes de la crise qui dépasse largement leur périmètre d’action. Par contre les outils dont elles se sont dotées peuvent leur permettre d’assouplir les tensions constatées sur le marché monétaire.

 Dans l’immédiat, provisoirement les banques centrales peuvent donc se substituer au marché interbancaire, bloqué, pour fournir davantage de liquidité. Ces actions à court terme visent à rétablir la confiance au sein du marché interbancaire, mais il ne faut pas oublier que Lorsque les rouages se grippent ainsi et que tout le système est sur le point de s’effondrer, il y a désormais le filet de sécurité des états qui n’hésitent pas à injecter des Milliards d’euros... ou de dollars… Empruntés, notamment en Europe sur les marchés Financiers à des banques privées à des taux d’intérêts toujours supérieurs à ceux que ces Banques ont empruntées aux banques centrales. Bien curieuse conception du libéralisme économique !... quand on sait par ailleurs que les mêmes Etats qui vont devoir emprunter sur les marchés financiers sont à la limite du dépôt de bilan....et que l’on ne cesse de demander des sacrifices à la population, alors que les banques vont ainsi se refaire une santé financière et n’hésiteront pas à annoncer des bénéfices à Milliards d’euros…Telles en France pour 2010, la BNP près de 8 Milliards, la Société générale 5 Milliards… C’est à nouveau le règne tout puissant des traders et leurs bonus exorbitants…Jusqu’à la prochaine crise et tout recommencera…Sauf qu’à force de répétition, le système risque un effondrement généralisé…

 Aujourd’hui pour imposer leurs politiques financières spéculatives, ces oligarchies financières n’ont d’ailleurs plus besoin d’avoir recours aux coups d’état militaires dans les pays Occidentaux, elles peuvent désormais se servir avec subtilité de la démocratie …

Outre la dette écologique qui est bien la plus grave, nos Docteurs DIAFOIRUS devraient prendre conscience que tous les remèdes qu’ils ont fait ingurgiter aux peuples et ceux qu’ils proposent resteront inefficaces tant qu’ils ne permettront pas aux états (c’est-à-dire au pouvoir politique) de reprendre les leviers de l’économie. La BCE est totalement indépendante, c’est une aberration, car ni elle même, ni les banques centrales nationales de l’Eurosystème, ni les membres de leurs instances de décision ne peuvent solliciter ou accepter d’instructions d’un autre organisme. Les institutions de l’Union européenne et les gouvernements des États membres sont également tenus de respecter ce principe. Il y a urgence à abroger ces dispositions et à prendre les mesures suivantes :

- 1- Les Etats de la zone Euro doivent rompre avec le Monétarisme et reprendre le pouvoir économique par une participation majoritaire, ou dans certains cas des minorités de blocage, dans le capital des principales banques privées Européennes, ou procéder à des nationalisations locales coordonnées dans le cadre d’un schéma de cohérence Européen. C’EST POSSIBLE, L’Espagne avec un Gouvernement Libéral et avec l’aide de fonds Européens vient encore de nationaliser l’une de ses Banques (http://www.challenges.fr/economie/20130208.CHA6099/l-espagne-va-nationaliser-une-nouvelle-banque.html)

- 2- Sous réserve de la mise en place d’une autorité Européenne de contrôle pour éviter la dérive de la planche à billet, les Etats doivent également reprendre leur souveraineté monétaire, c’est dire le droit d’émission de la monnaie et le retour à la spécialisation bancaire (interdire aux banques de dépôt de spéculer par des opérations boursières, pour les opérations boursières il y a des banques d’affaires. A cet effet la réforme MOSCOVICI est loin d’être satisfaisante puisqu’elle ne sépare pas réellement sur le plan juridique les banques de dépôt et les banques d’affaires)

- 3- Autoriser les Etats Européens à emprunter directement auprès de la B.C.E. et des banques centrales des Etats, ce qui suppose une révision du traité de Lisbonne et l’abrogation de son article 123, ratifié suite à un déni de démocratie, lequel stipule : "il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres (...), d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales (...) ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite". 

La fin du monétarisme n’effacera pas pour autant la dette écologique pour laquelle le pire est à venir

Si n’anticipons pas par des mesures radicales de Décroissance Démographique et de Décroissance économique équitablement choisie, d’ici à 2050, la synergie des crises alimentaires, énergétiques, climatiques et démographiques qui va entraîner une dégradation rapide et brutale du niveau de vie à l’occidentale, deux types de réactions contradictoires vont se dessiner  : soit, Les violences seront exacerbées dans un chao social généralisé, où les plus forts s’efforceront d’anéantir les plus faibles pour piller les dernières ressources accessibles. Soit on sera contraint à l’intelligence de la raison, grâce à la coopération et à l’obligation forcée d’interdépendance solidaire du, notamment, à la peur de l’arme Nucléaire que possèdent les uns et les autres… Difficile de prévoir quelle tendance l’emportera, mais au vu d’un rapport secret du Pentagone sur le changement climatique on peut envisager le pire… c’est-à-dire l’affrontement violent pour la survie des sociétés les plus combatives.

Pendant ce temps GOLDMAN SACHS telle une pieuvre respectable prend les économies Européennes dans ses tentacules, comme ses soeurs jumelles par ailleurs dans le monde avec des consultants, tel un certain N. SARKOZY... http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/10/10/pour-son-retour-sarkozy-choisit-le-goldman-sachs-des-tropiques-236066


 


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