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Spiridon 29 janvier 2014 11:47

Cher Monsieur Asselineau,

Merci de rappeler ces quelques éléments de contexte qui en effet éclairent le sens et la portée de cette « reconnaissance » de la Chine. Il ne s’agissait nullement d’une nouveauté dans l’appréciation de l’histoire, de la culture et de l’importance de la Chine : la France avait des relations diplomatiques avec la Chine depuis aussi longtemps que les Jésuites du XVIIème siècle. Nous y avions des consuls et des bâtiments à travers le pays, Claudel y avait été consul, St-John Perse conseiller etc..Quant à la culture, hormis les Jésuites, Pierre Loti, Paul Pelliot, Victor Segalen ou Teilhard de Chardin y avaient vécu et s’étaient consacrés à la comprendre et faire connaitre. Malheureusement aujourd’hui on ne met en avant que cet aspect là, comme si de Gaulle avait juste promu une reconnaissance ’culturelle’. Et on en rajoute dans l’anecdote avec la DS19 exposée, qui, au lieu de rappeler la radicalité de de Gaulle, semble là uniquement pour satisfaire la « communication » de Peugeot Citroën !

Je suis à Pékin où j’ai suivi les commémorations, les discours, les rencontres à l’ambassade avec nos ’représentants" etc..Pas un mot, pas une allusion à cette radicalité, en un mot, pas une once d’héritage du discours même de de Gaulle, qui dès le 27 janvier 1964, ne s’embarrasse pas de circonvolutions pour dire : le choix de la Chine continentale, c’est effectivement le refus du choix de Taiwan, qui est lui non le choix de l’histoire mais le choix américain. Evidemment l’argument invoqué en coulisses pour défendre l’onctuosité des commémorations, c’est la diplomatie, le distingo entre le discours public -qui encouragerait l’amitié à tout crin- et le discours privé, qui...on ne sait pas tellement il est privé, mais dont on n’a aucune raison de croire qu’il enfonce le clou d’une différence d’avec les USA, ce qui serait d’ailleurs une preuve de véritable amitié, celle que justement cherchait de Gaulle. D’ailleurs que sont les valeurs de ce soi-disant double discours, sinon celles de cet esprit de larbins et de pleutres qu’il abhorrait ?

Sitôt que l’on veut resituer la force et le sens de cette ’reconnaissance’, nos interlocuteurs se détournent, on nous fait comprendre que ce n’est pas politiquement correct.


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