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Hervé Hum Hervé Hum 9 février 2014 11:49

Bonjour Claudec, vous écrivez

A condition d’admettre que ces attentes s’expriment dans des limites imposées à l’espèce par une nature faite d’inégalités, même si ces dernières sont aggravées par la cupidité et l’égoïsme récurrents des hommes (traits de caractère aux demeurant aussi répandus que naturels et ataviques).

On confond souvent inégalité avec altérité. L’altérité fait que deux personnes sont dissemblables, l’inégalité intervient lorsque cette différence se transforme en avantage pour l’un et handicap pour l’autre. Dans bien des cas il s’agit de considération arbitraire et non objective, mais dont les conséquences font passer ce qui est une différence pour ne inégalité. Serges Gainsbourg considérait peut être sa « tête de choux » pour une inégalité négative et son talent pour une inégalité positive, alors qu’il s’agit là d’altérité. S’il s’était arrêté à son handicap esthétique il n’aurait sans doute pas exploité son talent artistique.

La vrai inégalité réside donc dans la possibilité ou non donné aux êtres de vivre selon leur altérité, de telle sorte qu’ils vivent en harmonie avec ce qu’ils sont vraiment et non pas en se fuyant pour ressembler à autrui et alimenter un sentiment d’inégalité lié à leur propre refus de vivre leur altérité. Ceci vaut dans les pays où les droits fondamentaux sont respecté.

Lorsque les droits fondamentaux que sont l’accès à la nourriture, à la sécurité, à un foyer et aux soins ne sont pas respecté, on ne peut parler que d’inégalité. De même, le principe de la transmission des biens matériels institut une double inégalité à la naissance, matérielle mais aussi celle du nom de famille. Si la dernière peut être vu comme une forme d’altérité héréditaire, la première n’est rien d’autre qu’une inégalité des chances à l’intérieur d’une même génération. En d’autres termes, la seule transmission éthique de richesse, est dans celle de la renommé familiale, mais pas matérielle.

Alors il existera toujours des riches et des pauvres, mais la seule morale qui transforme cette inégalité en altérité reste le mérite. Et comme dit ci dessus, seul le mérite individuel, donc non transmissible matériellement, permet de voir l’écart entre les uns et les autres comme une forme d’altérité et non d’inégalité, car construite sur le mérite où seule la renommé familiale donne un avantage à priori, mais considéré comme une altérité spirituelle et non matérielle.


Il en résulte – et nous voici ramenés au sujet – que moins nombreux naissent les hommes, moins nombreux sont les pauvres et plus grandes sont nos chances de vivre ensemble dans le bonheur relatif qu’autorise notre condition.

Si je m’en tiens au tableau de votre blog, les chiffres changes en absolu, mais pas en %. Dans ces conditions, diminuer la population diminue le nombre de pauvre par un effet statistique, mais pas dynamique ; c’est à dire, qu’il n’est pas le fait d’une volonté politique, mais arithmétique. Il y aura moins de malheureux en nombre absolu, mais pas en condition de vie. Parce qu’il faut toujours soumettre le pauvre à une forte pression pour le faire travailler contre son gré, ainsi que les classes moyennes, servantes zélé, mu par la peur de la pauvreté et l’espoir de richesse. Bref, comme pour l’électricité, maintenir la tension entre les bornes.


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