Quand à Nantes et les provocations policières qui s’y sont produites voici ce qu’en dit Philippe Poutou qui y était :

« Salut à toutes et tous
À propos de la manifestation du 22 à Nantes contre l’aéroport de NDDL.
Quelle désinformation dans les médias ce week-end ! Certes les images vues et revues sont vraies : vitrines cassées de Vinci, commissariat de police redécoré, murs et façades de banques taguées, engins de chantier qui brûlent ...
Il y a eu pour le moins des scènes de violence, des manifestants cagoulés pour se protéger lançant des projectiles sur les policiers. Ça ok. Mais il n’y a rien, quasiment rien sur les violences policières, l’énorme présence de Crs, d’espèces de flics variées, habillés en robotcop, des camions, des grilles anti émeutes bloquant de nombreuses rues, surveillance d’un hélico toute l’après midi ... Une véritable démonstration de force étalée pour intimider et pour entraver le droit de manifester en empêchant l’accès au centre de la ville.
Le gouvernement (volontairement ou pas) a provoqué les heurts. Les flics étaient bien tendus prêts à dégainer et à tirer. Ils l’ont fait sans faire le tri. Ils ont lâché leur gaz lacrimo sans modération, lancé des bombes assourdissantes, utilisé des canons a eau sur la foule, sur les manifestants.
Il y avait la colère des « zadistes » qui est légitime en plus d’être attisée. Mais il y a cette habitude de plus en plus inquiétante des gouvernement de charger, d’intimider, de réprimer les manifestations. La vraie atteinte au droit républicain dont parlait avec une fausse émotion Ayrault et son sherif Valls c’est leur choix de mettre une ville en état d’alerte.
La contestation contre NDDL est énorme, plus de 40 000 personnes, des paysans avec leurs tracteurs, des salariés, des habitants, des familles, gens récoltés par des projets coûteux, néfastes socialement et écologiquement, inutile sauf à enrichir des multinationales comme Vinci, injustifiable. Mais le gouvernement n’a pas d’autres argument que de provoquer la violence, de brutaliser les opposants. La lutte doit continuer jusqu’au retrait du projet.
Le mouvement social a vraiment besoin d’une victoire. Au delà de l’aéroport, il y a l’ensemble de la politique libérale qu’il faut stopper. Ce n’est que le debut ... Philippe »